fleurs. fleuriste. faire un bouquet soi-même. école nationale des fleuristes.

Ah les fleurs !

J’ai rendez-vous à l’Ecole Nationale des Fleuristes à Paris. A deux reprises, je change de ligne de métro car elles sont interrompues. Dans le Tram Porte de la Chapelle, le moral à la cave, je suis à deux doigts de renoncer. Je me ravise : « les fleurs vont me calmer ». Et je n’ai pas tort.

Le bouquet que nous devons réaliser ? Un bouquet rond avec des fleurs de printemps : Narcissus Alba, Renoncule Clone et Anémone Levante Bianco qui viennent de France, Virbunum Roseum, Alchemilla Robusta et Siergrassen Briza Media qui viennent des Pays-Bas, Viburnum Overig cultivé en Espagne, et e Tulipa Double Late White et Lisianthus Do Alissa Yellow cultivées en Italie.

Un bouquet rond ? Les bouquets vraiment ronds, comme on les a connus, sont passés de mode. Il s’agit plutôt d’un bouquet champêtre. Pas si simple de faire en sorte que toutes les fleurs se voient !

Il faut d’abord enlever les feuilles, parfois une à une, si elles semblent abimées, pour qu’elles ne trempent pas dans l’eau et aussi parce que certaines, comme celles du narcisse, s’avèrent toxiques.

Le principe ? Tenir le bouquet dans la main gauche si vous êtres droitier-ière et répartir les fleurs et le feuillage de haut en bas avec votre main droite. (le plus difficile). Plus la fleur est grosse plus la mettre en bas, plus elle est légère en haut. Ne pas trop les serrer. Tourner à chaque fois le bouquet.

« On se promène comme dans un jardin quand on joue sur la hauteur » dira très joliment le professeur.

On met un lien pour les tenir et on coupe ensuite toutes les tiges aux deux tiers et toujours en biseau.

Cet atelier floral à l’Ecole Nationale des fleuristes est un vrai bonheur. Il s’agit d’une version « modèle réduit » d’un cours de composition pour tous les apprenants de l’école. Il peut correspondre à un cours de CAP : confection d’un bouquet naturel, avec la technique de la vrille.

Petits conseils glanés de ci de là :

Vérifier la fermeté des boutons pour juger la fraîcheur des fleurs.

Rajouter un peu de sucre ou quelques gouttes de javel dans l’eau. Bien surveiller son niveau, en rajouter ou la changer. Ne pas laisser les feuilles tremper dans l’eau, mais ça tout le monde le sait. Eviter de placer le bouquet près d’une source de chaleur. Les fleurs maintenues avec un lien se fanent moins vite. Recouper les tiges avec un sécateur. Se renseigner auprès du fleuriste pour connaître les jours où il s’approvisionne.

Mettre le mimosa dans de l’eau chaude après avoir écrasé la tige avec un marteau pour espérer le garder plus longtemps.

La violette boit par ses fleurs. Il faudrait les mettre dans le vase la tête en bas ! Ne pas hésiter à le faire la nuit ou si vous vous absentez !

Très peu d’eau pour les tulipes qui continuent à pousser dans le vase.

Les fleurs sont devenues le véritable reflet d’un art de vivre à la française.
Depuis plus de 65 ans, l’École Nationale des Fleuristes de Paris façonne ce savoir-faire unique.

Chaque jour, elle dispense ses cours avec de très bons formateurs dont certains sont des Meilleurs Ouvriers de France. Cours professionnels comme par exemple la préparation au CAP, BP ou pour une reconversion professionnelle mais pas seulement.

Vous y trouverez également des ateliers grand public comme ceux par exemple de « Fleurarthérapie » (ne cherchez pas le mot dans le dictionnaire mais il parle de lui-même) ou ceux destinés aux grands parents et aux petits enfants.

On écouterait  Lili Tisseyre, Directrice Générale de l’Ecole Nationale des Fleuristes (ENF) et de l’Union Nationale des Fleuristes (UNF), pendant des heures. Elle explique notamment comment grâce aux jeunes, le métier de fleuriste s’est transformé en tenant compte des économies d’eau, du tri des déchets verts, et de la traçabilité des fleurs.

Pour vous renseigner sur l’ Ecole Nationale des fleuristes, ses stages et ses formations dispensées également à Rungis. https://ecolenationaledesfleuristes.fr 3 r Hassard, 75019 Paris · 01 53 38 60 60

Soyez le premier à commenter