« La pâte est par essence un produit durable. J’ai rangé un placard de ma cuisine le week-end dernier. J’y ai trouvé un paquet de coquillettes périmées depuis 12 ans. Je les ai mangées. Elles étaient délicieuses ».
Trop mimi Guillaume Garot, député de la 1ère circonscription de Mayenne, lorsqu’il s’exprime ainsi. Et on l’imagine facilement, éreinté par sa semaine politique, voulant se détendre en se consacrant à quelques rangements et en dégustant des coquillettes, aliment régressif par excellence. Et il a raison de souligner que les pâtes, cuites ou pas d’ailleurs, se gardent très longtemps, et participent à la lutte contre le gaspillage.
Les pâtes, un aliment durable ?
Selon l’AFAO, l’alimentation durable s’articule autour de 4 axes : Bonne sur un plan nutritionnel et saine, respectueuse des écosystèmes, acceptable sur un plan économique et culturel.
Le débat avait lieu sur le stand d‘#agridemain au salon de l’Agriculture, organisé à l’initiative de Panzani. Panzani, leader sur le marché des pâtes, des sauces et des graines de couscous, dont la volonté est de proposer des produits savoureux et responsables. Panzani qui s’approvisionne en blé dur 100 % français et qui en est le premier transformateur en France . (560 000 tonnes en moyenne par an, soit environ un tiers de la production nationale). Ne pas oublier que les pâtes c’est du blé dur et de l’eau. Point barre !
Mais le blé dur, riche en protéines, est une culture capricieuse, très dépendante de la météo, d’autant que les pratiques y sont de moins en moins chimiques. En 15 ans, les surfaces de blé dur ont été divisées par 2. Il va falloir faire des efforts génétiques importants pour que qualité et rendements perdurent. Jean-François Loiseau, explique : « chez Azereal », groupe coopératif qu’il préside, »nous suivons des cahiers des charges pour une agriculture plus raisonnée en partenariat avec Panzani ».
En France, 11 % des repas sont confectionnés à base de pâtes. Mais attention, insiste Jean-Michel Lecerf, « les pâtes on ne les mange jamais seules mais toujours accompagnées. Elles ne font pas grossir si on les enrichit avec beaucoup de légumes, un peu de viande et de fromage, accompagnées d’huile d’olive ». Et le docteur livre un de ses secrets en matière de nutrition : vive les salades de pâtes. En effet l’index glycémique des pâtes froides est beaucoup moins élevé que celui des pâtes chaudes. Et il sera encore moindre si vous les préparez al dente avec du vinaigre.
Les pâtes, vecteur d’unité sociale et plat emblématique ? Oui, bien sûr, sauf si on en consomme tous les jours pour se nourrir, lot de certains étudiants, faute de pouvoir s’offrir autre chose, victimes de précarité. Mais il faut souligner qu’elles ne souffrent d’aucun interdit culturel ou nutritionnel.
Reste qu’il va falloir organiser la traçabilité de sa production. « Dix références emblématiques des gammes de pâtes classiques et Les Créatives de Panzani seront les premières à arborer en mai le logo Origin’Info en grandes et moyennes surfaces. Ces nouveaux emballages témoignent de notre engagement à utiliser exclusivement du blé français* pour la fabrication de ses pâtes, tout en offrant aux consommateurs une meilleure visibilité sur l’origine des ingrédients » explique pour sa part Albert Mathieu, Président-Directeur Général de Panzani.
Quelques chiffres clés à connaître.
- 97 % des Français consomment des pâtes, 60 % au moins une fois par semaine.
- 3/4 des plats de pâtes et sauces en cœur de repas analysés dans l’étude affichent un Nutri-Score A ou B, aucun n’est classé D ou E2.
- L’impact environnemental (évalué selon le score PEF) des plats de pâtes et sauces analysés dans l’étude est modéré en comparaison d’autres plats du quotidien. Par exemple, un plat de pâtes à la sauce bolognaise a un impact environnemental 4 fois moindre qu’un steak-frites3, tout en offrant un apport en protéines proche (22g, soit 1/3 des apports journaliers recommandés).
- Un prix moyen d’environ 4 euros pour 4 personnes pour un plat de pâtes et sauce Panzani, rendant ce plat accessible à tous.