La plus belle nuque de l’histoire de la peinture !
Voilà comment est évoqué ce tableau que peu d’entre nous sauront attribuer à Velàzquez, (orthographe espagnole). Le nu demeure rare dans la peinture espagnole et sûrement exceptionnel dans l’œuvre du peintre. Mais le tableau superbe intrigue et fascine. Il a été peint vers 1650, pendant ou après le second séjour de l’artiste en Italie, comme une réponse aux nudités vénitiennes des collections royales. (La Toilette de Vénus ou Vénus au miroir. Huile sur toile. Londres. The National Gallery présenté par The Art Fund, 1906)
Vers 1600, Diego Velázquez s’inspire de la tradition flamande qui introduit des épisodes bibliques dans les fonds de scène de cuisine ou de marché. Ici, il n’y en a pas à l’arrière plan et je trouve ce tableau émouvant.(Huile sur toile. Chicago. The Art Institute. Robert Waller Mémorial Fund)
Dans l’exposition du Grand Palais, vous ne verrez que des images explicatives de la composition des Ménines.
Mais ne cherchez pas la toile considérée comme la plus importante de Velázquez, elle n’y est pas. Trop fragile pour voyager probablement. Mais que cela n’empêche pas d’applaudir la performance d’avoir organisé une telle exposition, une première en France. Velázquez n’a produit qu’une centaine d’œuvres et pour la plupart elles appartiennent au Musée du Prado à Madrid.
Il a été le peintre de Philippe IV mais il a été également fonctionnaire des bâtiments du roi, conservateur des collections royales…A ce titre il est allé acquérir des œuvres pour meubler les différentes résidences du roi.
Ce portrait de l’Infante fut envoyé à la Cour de Vienne en 1659 car la princesse Marguerite se destinait à épouser le futur empereur. Le bleu est rarement employé par l’artiste. ( huile sur toile. Kunsthistorisches Museum, Vienne.)
L’Immaculée Conception est considérée comme le chef d’œuvre de sa période sévillane. Diégo Velázquez rentre à 12 ans dans l’atelier de Francisco Pachero dont il épousera la fille. Ces années sont agitées par le débat sur l’Immaculée Conception, croyance selon laquelle la Vierge Marie fut conçue sans péché. L’Eglise n’en fera un dogme que bien plus tard, en 1854. Mais depuis le Moyen-Age, nombreux sont ceux qui adhèrent à cette dévotion. Dans deux tableaux, le peintre se fait l’écho de ce culte.(Londres. Huile sur toile. The National Gallery acquis avec l’aide du Art Fund, 1974.)
Velàzquez au Grand Palais jusqu’au 13 Juillet. Génie du siècle d’or de la peinture espagnole ?
Manet disait que c’est le peintre des peintres ». On dit qu’il a inspiré Picasso….