bassin d’arcachon. banc d’arguin. C’est la guerre ?

Traditionnellement, les bateaux jouent à touche touche au banc d’Arguin dans le Bassin d’Arcachon le 14 juillet. Difficile de trouver un coin de sable pour accoster. Samedi dernier pourtant, 14 juillet 2018,  il n’y a pas foule. La marée est basse. Le soleil brille. L’eau est délicieuse. Le rêve en somme !

Sur le sable, une balançoire a vu le jour, faite de bois que la mer a apporté. Certains s’en approchent et font un petit tour. Elle tient. Elle est jolie et incongrue dans ce paysage.

Deux gardes du Parc marin passent avec leur boitier pour comptabiliser les vacanciers. L’un s’étonne de la présence de la balançoire. L’autre lui répond :  » T’inquiète pas. On va aller l’exploser ».   Aussitôt dit, aussitôt fait !

Crédit photo. Iwane Rousset

Crédit photo. Iwane Rousset

 

On va aller l’exploser. Quel langage guerrier !

Ceci explique-t-il cela ? Le jeudi précédent, les gardes de la réserve naturelle du banc d’Arguin ont retrouvé leur bateau détaché de son mouillage, retourné et en partie coulé dans la passe sud du Bassin.

Acte de malveillance ou rupture accidentelle ? L’évènement se produit dans un climat de forte tension.

Le bateau est en effet la propriété de l’association de défense de l’environnement Sepanso, qui gère la réserve, et leur sert à effectuer  leurs rondes.

Ils ont pour mission de surveiller que les plaisanciers ne contreviennent pas aux nouveaux règlements qui limitent l’ accès au banc d’Arguin de ces derniers selon les nouveaux arrêtés préfectoraux du 11 juin. Ils continueront à le faire car ils disposent d’un second bateau. Et ils continueront à exploser les balançoires ! Et les mécontents continueront leurs  conneries s’imaginant ainsi obtenir gain de cause.

La balançoire peut-elle s’assimiler à une installation ?

Les installations sont interdites sur le banc d’Arguin. Mais le texte laisse libre cours aux interprétations. Les gardes, l’été dernier, avaient imaginé pouvoir verbaliser les touristes qui avaient « installé » un parasol. Il semble que certaines couleurs effarouchent sternes, mouettes et goélands. Pourquoi ne pas dans ce cas indiquer le code couleur des parasols sur le banc plutôt que de toujours chercher à interdire !

Et les avions français et singapouriens de la base militaire de Cazaux qui passent au dessus, et les hélicos, ils n’effarouchent personne ?

Que chacun balaie devant sa porte, les écolos y compris et surtout les ayatollah, les usagers, y compris et surtout ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, et les ostréiculteurs qui aimeraient bien ne pas être concernés.

Photo à la une ©Audouin d’Aboville.

 

 

 

 

 

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