Décidément Souchon est toujours aussi singulier. Je viens de lire un Gala du mois d’octobre chez le coiffeur. Et à nouveau, je note quelques phrases :
« Toutes ces années ( au début), ma femme m’a entretenu alors que je n’étais pas particulièrement brillant ».
« J’étais un ado renfermé. En classe, je répondais aux questions par des grimaces « .
« J’aime les gens tourmentés qui ne se satisfont pas de belles voitures et de téléphones portables ».
Mais voilà ce que j’écrivais le 23 octobre.
On a envie de le manger Alain Souchon en lisant ses propos dans le Figaro Magazine du 19 octobre. Fidèle à lui-même à 75 ans, sans fard, drôle, nature et naturel, poête, intelligent, sensible et tellement peu dans le politiquement correct. Une vraie personnalité qu’il laisse transparaître dans ses chansons. Et si on le voit, on l’entend ou on le lit, c’est qu’il fait la promotion de son dernier album Ames fifties.
« Les chansons, c’est toujours un peu la même idée : les filles sont jolies et la vie est trop courte. Comme chez Ronsard, finalement ».
« Cela me parait dangereux de rejeter les élites : ces gens qui réfléchissent et donnent leur avis. Il faut les écouter. Rappelons que leurs prédécesseurs s’appelaient Hugo ou Lamartine ».
« Lorsque je grimpe près de chez moi, vers le col du Granon et que je m’assieds pour pique-niquer au dessus des sommets italiens et français, j’ai l’impression d’être un garçon vraiment intéressant ».
« Ce qui est terrible avec cette histoire, c’est qu’il n’y a pas grand chose à faire. Cette petite Suédoise qui hurle sur la terre entière, c’est mignon mais c’est inutile ».
« C’est gentil pour les gens d’être drôle ».
« »Quoi qu’on me dise en arrivant là-haut, je serais content de savoir qu’il y a Quelqu’un ».
Propos d‘Alain Souchon recueillis par Clara Géliot. Figaro Magazine.