du miel en plus grande quantité en France ? Oui mais pas partout.

Du miel en grande quantité ? oui.

J’avais cru comprendre que nous allions manquer de miel en France.

Or écoutez ceci : la production française de miel s’élève en 2025 à 38 800 tonnes, son meilleur niveau depuis 2014.

Pour les hyper-spécialistes. Cette estimation publiée par InterApi, l’interprofession des produits de la ruche, est réalisée par ADA France, en partenariat avec le réseau des ADA, l’ITSAP – Institut de l’abeille et avec le soutien de l’Idele – Institut de l’Élevage.

Des résultats à interpréter avec prudence. 

Il faut rappeler que le nombre d’apiculteurs déclaré a presque doublé en dix ans.

2025 se caractérise par ailleurs par de fortes disparités régionales et florales, liées à des conditions climatiques extrêmes, à une pression accrue des bioagresseurs, le frelon asiatique et le varroa.

Du coup les rendements varient. Certains territoires voient leur production doubler, voire plus, tandis que d’autres subissent de lourdes pertes.

Dans le sud de la France, où se concentre la majorité des volumes produits, les apiculteurs ont été particulièrement affectés par la sécheresse estivale, qui a freiné la floraison des végétaux et limité le butinage des abeilles.

La production de miel biologique, elle, reste stable et significative, (27 % des volumes produits) .

Les régions du nord et de l’est, telles que les Hauts-de-France (69,4 kg/ruche), la Bourgogne-Franche-Comté (54,5), le Grand Est (49,4) et le Centre-Val de Loire (51,9), ont bénéficié d’un printemps favorable, ce qui a permis des récoltes abondantes et des miellées d’acacia, de colza et des fleurs de printemps particulièrement productives.

La Nouvelle-Aquitaine (25 kg/ruche) présente, quant à elle, de fortes disparités locales, avec des difficultés marquées dans le sud de la région.

De son côté, la Bretagne (21,5 kg/ruche) a connu une miellée de ronce très précoce et des floraisons simultanées, donnant des miels panachés ainsi qu’une production de miel de sarrasin décevante, contrairement au Centre-Val de Loire. Les régions du sud, comme l’Occitanie (20,5), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (17,6) et la Corse (13,7), ont également été pénalisées par la sécheresse et les fortes chaleurs estivales, qui ont limité la floraison et réduit les rendements, notamment pour la lavande.

Enfin, la miellée de châtaignier a été très dépendante des secteurs, parfois impactée par la vague de chaleur ou par l’invasion du Bombyx disparate en Corse, tandis que la miellée de sapin a été très variable dans le Grand Est et décevante dans le sud-est de la Bourgogne-Franche-Comté.

Les miels préférés des Français

Parmi la diversité de variétés de miel proposées en rayon, les acheteurs privilégient le miel toutes fleurs et consomment également des miels monofloraux comme la lavande, le châtaignier et l’acacia.

Et dernier point, il semblerait que, les apiculteurs ont  davantage l’intention de vendre leur miel à la vente en gros

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