les personnes âgées accro aux drogues et aux médicaments.A qui la faute ?

On appelle cela une « épidémie silencieuse ». Et pourtant, il serait grand temps de s’en préoccuper. Peut-être est-ce tabou ? Peut-être faut-il voir également dans les derniers chiffres très alarmants l’influence maléfique de la Covid-19.

Toujours est-il que l’OICS, l’Organe international de contrôle des stupéfiants appelle à s’attaquer aux problèmes » liés à l’usage accru de drogues chez les personnes âgées ».

Alors que le vieillissement de la population mondiale s’accélère, notamment dans les pays à faible revenu, « il est indispensable » de se pencher « dès aujourd’hui » sur ce groupe d’âge, souligne l’institution.

« Les scientifiques ont eu tendance à ignorer l’usage de substances chez les plus de 65 ans », un manque d’informations qui a conduit des gouvernements généralement peu attentifs à ce fléau à ne pas mettre en place de programmes adaptés.

La définition même du terme « âgé » dans ce contexte ne fait pas consensus. Des experts soulignent que le vieillissement peut être avancé d’au moins 15 ans chez les personnes qui souffrent de troubles liés à la consommation de substances.

Aux Etats-Unis, l’usage de la plupart des drogues dans la tranche d’âge supérieure à 65 ans a ainsi triplé au cours des dix dernières années.

En Inde et au Nigéria, les 45-64 ans consomment en excès des médicaments opioïdes et sirops contre la toux, tandis qu’au Japon les médicaments contre les troubles du sommeil et l’anxiété sont « prescrits de manière disproportionnée aux personnes âgées ».

Drogue ou médicaments ou les deux à la fois ?

Je me souviens d’une scène surréaliste. Maman n’aimait pas prendre de médicaments. A la fin de sa vie, comme on voulait lui en donner plusieurs par jour, elle les cachait dans sa serviette de table. Mais arrivait toujours le moment où le personnel de sa maison de retraite s’en apercevait. Un matin, la directrice m’avait demandé de la sermonner. Dans la foulée, à midi, la jeune femme qui lui apportait son déjeuner était arrivée affolée m’avouant qu’elle se trompait de boite de médicaments depuis une semaine ! Fou rire grinçant !!!

l’OICS met en avant un « problème croissant » de « polymédication », qui correspond à la prise d’au moins cinq médicaments – délivrés sur ordonnance ou en vente libre – ou de drogues illicites par jour.

Bien sûr cette pratique n’est pas sans conséquence. Elle peut entraîner des problèmes respiratoires, troubles dégénératifs, maladies du foie, du diabète sans oublier des problèmes chroniques de santé mentale, et un risque de mort par surdose.

Sans oublier non plus de possibles chutes, des accidents de la route ou une difficulté à effectuer les tâches de la vie quotidienne, ainsi que l’isolement et la dépression sur fond de « stigmatisation » et de « honte ».

Quand ces personnes âgées ont-elles commencé à surconsommer des médicaments ou à se droguer ?

Soyez le premier à commenter