recupscene met en relation vendeurs et acheteurs de décors et matériel de spectacle d’occasion.

Faire du neuf avec du vieux. La recette ne date pas d’hier et elle est à la mode. Pour autant, les salles et les compagnies de spectacle ne l’avaient pas forcément en tête.

Mais la Covid-19 est passée par là.

Récupscène : mettre en relation des vendeurs et des acheteurs de décors et matériel de spectacle d’occasion.

Créée en 2018 dans une démarche anti-gaspi et recyclage, Récupscène a vu bondir son nombre d’annonces en 2020. Deux fois plus qu’en 2019. Avec beaucoup plus d’inscrits naturellement. (1.500 à près de 2.400).

Marc Labourguigne, directeur technique de la Nouvelle scène nationale Cergy-Pontoise/Val d’Oise :

« Les théâtres et beaucoup de compagnies ont profité de la Covid-19 pour faire le tri et vider leurs stocks ». Les grands théâtres ont plus tendance à vendre et les petites compagnies à acheter. Malgré la fermeture des salles, beaucoup d’artistes y font des créations et ont besoin de matériel. Comme il n’y a pas de premières, ils ont le temps de fouiller ».

« Jeter, c’est entre 1.000 et 2.000 euros de frais, car il faut louer une benne de 20 m3 à 600 euros et du personnel pour déplacer tout ça. « Le fait de revendre, ça fait une économie de 80%. Or il y a constamment des gens qui sont à la recherche de matériel ».

Leur idée est née, avec Yann Burlot, comédien dans la compagnie « La part des anges », après avoir été consternés par le volume de décors et matériel jeté à la déchetterie par le milieu du spectacle vivant.

Les objets qui passent par Récupscène sont divers:

Yann Burlot : « C’est comme dans une brocante. On a eu une fois une très belle calèche, une voiture démontable ». Et parfois, plus triste mais beau en même temps, lorsque  » le Cirque Plume qui a tiré sa révérence l’an dernier, des chapiteaux de 8.000 places chacun, des dizaines de caravanes, du matériel son et lumières ».

Je viens de voir en vente par exemple sur le site un « Arbre mort structure acier (sans la souche) praticable sur le tronc ( image à la une) « , des fauteuils…rouges comme il se doit, toutes sortes de matériel technique et même des dons.

« Les scénographes ne voulaient pas réutiliser la scénographie d’un autre artiste. Ce n’est plus d’actualité. Aujourd’hui, on arrive à retravailler les choses de manière peu chère, en changeant ne serait-ce que la couleur ou la forme », sans compter que les subventions ont baissé d’année en année et bien sûr sans compter la pandémie.

« Cela permet à des petites structures de spectacle de bénéficier d’un matériel encore aux normes, et en état de fonctionnement, pour 15 à 20% du prix neuf ».

On aurait pu penser, que de part et d’autre, le gain était supérieur.

La Femme Qui Marche avec /AFP.

https://www.recupscene.com/

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