à tort et à raison. Michel bouquet. théatre hébertot. Paris

Tarifs exceptionnels jusque fin avril sur theatreherbertot.com

À TORT ET À RAISON raconte l’instruction menée par un commandant américain en charge de la dénazification début 46 à Berlin contre un très grand chef resté à la tête de l’Orchestre Philarmonique pendant la guerre, Wilhelm Furtwängler.

On l’accuse notamment d’avoir joué devant le Fuhrer. Pourtant, rien ne prouve qu’il ait appartenu au parti nazi. Certains témoignages laissent même à penser qu’il a aidé des musiciens juifs à fuir l’Allemagne.

A tort et A raison anéantissement.La question est de savoir si Furtwängler a eu tort de rester pour défendre l’art, en ce cas précis la musique, devant la barbarie au prix nécessairement de quelques compromissions avec le régime nazi ou s’il aurait du quitter l’Allemagne.

Le commandant américain Steve Arnold instruit très à charge, ce qui met parfois mal à l’aise d’autant que l’on comprend à la fin de la pièce qu’il agit sans doute sur ordre. L’intérêt de cette  pièce  est de montrer qu’en pareille circonstance personne n’a entièrement tort ou entièrement raison. Et que ceux qui jugent aujourd’hui n’ont jamais été confrontés à la terreur et à des choix qui engagent toute une existence. Ce qu’exprime avec une grande justesse l’assistant du commandant:

« Je me demande comment j’aurais agi à sa place. Je ne suis pas sûr que j’aurais agi avec courage et vous, mon commandant ?  »

 

a tort et a raison.

 

 

 

 

 

 

Le texte de Ronald Harwood, scénariste du film « Le Pianiste  » est très efficace. Michel Bouquet interprète à la perfection le rôle du chef d’orchestre en alternant les moments d’anéantissement face aux accusations violentes dont il fait l’objet et les sursauts d’orgueil de celui qui se sait un immense artiste. Francis Lombrail délivre une interprétation remarquable elle aussi en commandant américain même si ses propos semblent parfois un peu outrés. Les autres comédiens  servent avec talent des répliques qui délivrent des nuances autour du thème central.

Bravo à Michel Bouquet, Francis Lombrail, Juliette Carré, Didier Brice, Margaux Van Den Plas, Damien Zanoly. Mise en scène « classique » de Georges Werler. Un beau moment de théatre et d’émotion avec Michel Bouquet qui a aujourd’hui 90 ans. Du mercredi au samedi à 21 H . Matinée le dimanche. Jusqu’au 30 Avril.

 

 

 

 

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