Le lit, nouveau bureau tendance pour travailler.
Est-ce lié au stress engendré par la préparation du bac ? Les futurs bacheliers, délaissent leur chaise pour faire leurs révisions.
Voilà des témoignages recueillis dans une terminale de Meudon dans les Hauts- de-Seine. “Mon lit est bien plus confortable et procure un petit réconfort”.” Oui, je travaille quasiment tout le temps dans mon lit. J ‘y suis plus à l’aise et ça change des tables du lycée ”. “ J’y vais surtout quand j’ai besoin d’apprendre, les veilles d’examen”.”” Oui, quand il s’agit de réviser ou des textes à lire”.” Presque tout le temps car je travaille beaucoup sur mon ordinateur”.” Oui cela permet de se détendre même en travaillant”. “Oui, j’y suis plus concentrée”.“ Sur mon lit serait plus exact, mon bureau étant parfois mal rangé”. Seuls les garçons dans cette classe sont moins assidus mais ils sont aussi moins nombreux. Il y a ceux qui y restent assis, l’écran sur les genoux et ceux qui s’allongent complètement. Bien sûr, cela n’est pas de mise lorsqu’il s’agit de rédiger un devoir écrit à la main.
Mais les lycéens ne sont pas les seuls concernés. Au moment où les jeunes travailleurs semblent eux-aussi apprécier leur couette, plusieurs études américaines volent à leur secours, en affirmant que dans son lit, on est plus efficace. Certains esprits critiques n’hésitent pas cependant à “leur voler dans les plumes”, mettant en avant le fait que cela rend surtout plus enclins à se distraire, et à procrastiner.
Dormir, déjeuner, regarder la télé, travailler, recevoir au lit ? Et pourquoi pas ? On s’y sent en sécurité, et à l’abri des agressions. C’est un cocon ! A lui seul, il est devenu une pièce à vivre.
Winston Churchill travaillait alité pendant la seconde Guerre Mondiale ! Matisse peignait sur les murs de sa chambre depuis son lit avec des morceaux de fusain. Colette y a écrit un grand nombre de ses romans comme Marcel Proust, rattrapé par la maladie. (« A la recherche du temps perdu » ).Rossini y composa même des opéras.
A noter le réflexion d’un auteur et correcteur britannique Robert McCrum : « C’est intéressant d’un point de vue psychologique. Si vous écrivez dans votre lit au réveil, vous pouvez explorer une partie intrigante de votre esprit, située entre le monde du rêve et la pleine conscience. C’est souvent une combinaison fertile pour les auteurs. »
Dessin Christophe Besse
Merci à Iwane Rousset et aux élèves de TL de Notre-Dame de Meudon.
