égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. colloque de l’udes. union des employeurs de l’économie sociale et solidaire.

« Est-il normal qu’une femme qui garde des enfants gagne moins qu’un gardien de zoo ? »

C’est par cette formule que Brigitte Guésy a terminé le discours prononcé la semaine dernière au colloque de l’UDES, l’Union des Employeurs de l’Economie Sociale et Solidaire  » sur l’égalité professionnelle.

Une « formule choc » qui a fait éclater de rire la salle. Rire franc ou rire jaune ? Et formule qui a été reprise ensuite par l’assemblée……

Brigitte Guésy (qui s’est demandée, dans la même veine s’il était normal qu’une hôtesse d’accueil soit moins payée qu’un huissier) est Secrétaire générale du CSEP, le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Ici les choses sont prises au sérieux : on remarquera que le mot femmes arrive en premier, avant celui hommes. En général, dans les média notamment, c’est l’inverse.

Un colloque intervenu 48 H après que le collectif féministe « Les Glorieuses » ait appelé les femmes françaises à cesser le travail le lundi 7 novembre à 16 H 34, pour protester contre les écarts de salaire. Au delà de 16 H 34, en effet, on peut considérer que les femmes travaillent bénévolement. 

Que disent les études ? 

En Ile de France, l’Observatoire du CSEP a établi que les femmes, en moyenne, gagnent 17,58 % de moins que les hommes dans l’Economie solidaire et sociale, (ESS), 21 % dans le privé et 14 % dans le public…Mieux certes que le secteur privé mais pas exempte de reproche l’ESS. 

Pourtant selon l’article L.322-2 C du code du Travail, « Tout employeur assure pour un même travail ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes ».

Brigitte Guésy a encore fait remarquer que l’expression « sexisme au travail » n’est plus un « gros mot » : la  loi « Rebsamen » inclut la notion d’agissement sexiste. Les spécialistes attendent avec impatience la jurisprudence sur ce point.

A noter encore la remarque d’un intervenant : il faut donner aux femmes le pouvoir d’oser ! 

 

 

 

et les hommes.

Selon les calculs du collectif, si elles étaient payées comme les hommes, les femmes travailleraient bénévolement à partir de cette date jusqu’à la fin de l’année. Mais elles gagnent en moyenne 15,1 % de moins.

Pour déterminer la date du 7 novembre, le collectif s’est appuyé sur les chiffres des rémunérations de l’organisme de statistiques de l’Union européenne Eurostat, comme il l’explique sur son site :

« Nous avons pris en compte l’inégalité des salaires calculée par Eurostat, l’organisme de statistiques de l’Union Européenne. Cette inégalité représente “la différence moyenne de rémunération horaire brute entre les travailleurs de sexe féminin et masculin”. Nous avons ensuite adapté ce rapport au nombre de jours ouvrés en 2016 (253), ce qui nous a donné 38,203 jours ouvrés. Cette méthode nous a ainsi permis d’arriver à la date du 7 novembre 2016 à 16 h 34 et 7,5 secondes (soyons précises). »

Cet appel s’inspire d’une action lancée le 24 octobre en Islande, où une femme gagne en moyenne 18 % de moins qu’un homme. Un appel similaire à arrêter le travail d’organisations féministes avait rencontré un franc succès.

Lire aussi :   Pourquoi les Islandaises ont arrêté de travailler à 14

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/11/02/les-francaises-appelees-a-arreter-de-travailler-le-7-novembre-a-16-h-34_5024175_1698637.html#Oz6zUPB4IlC54d92.99

 

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