Mémoire : quand faut-il s’inquiéter ?

Nous avons tous et tous les jours des problèmes de mémoire et d’oubli. La mémoire ne peut fonctionner qu’avec l’oubli. Ce qui doit inquiéter c’est l’oubli qui donne l’impression que l’épisode est totalement effacé de la mémoire. On peut d’ailleurs évoquer des mémoires :  sensorielle, à court terme, à long terme, explicite, implicite, épisodique, procédurale, de travail ….Elle revêt des formes multiples.

Exemples à prendre en compte.
Une fille demande à son père de transmettre un message à sa mère qu’elle n’arrive pas à joindre. Il oublie. Jusque là RAS. Mais quand elle l’engueule en lui disant, « c’était important, tu aurais pu y penser « , et que lui ne se souvient de rien, ni même du coup de fil, il ne faut pas laisser passer, être attentif et pour peu que cela se reproduise, aller consulter. Et si cette perte de mémoire s’accompagne de troubles de langage et de troubles spatiaux, on court l’emmener voir son généraliste. Autre exemple : s’inquiéter quand l’un de ses proches se perd dans un endroit qu’il connaît comme sa poche.
Tests standardisés.
Dans un premier temps, des tests doivent permettre de voir si le père peut récupérer l’information avec des indices. Si ces derniers ne déclenchent aucun souvenir, alors là oui, il a un vrai problème de mémoire.
Les signes avant coureur passent souvent inaperçus, or la maladie ne survient pas brutalement. On a souvent l’impression d’une évolution normale et pourtant c’est l’évolution de la maladie.
Courbes d’incidences.
Problèmes de mémoire, l’âge venant surtout, on pense à la maladie d’Alzheimer. alzheimersSachez que si le nombre de malades augmente à cause du vieillissement de la population, les courbes d’incidence baissent. Cela signifie qu’à âge égal, on a moins de risque aujourd’hui d’être touché par cette maladie qu’il y a 20 ans. 
Ictus amnésique :
    Impressionnant. Les spécialistes le considèrent sans gravité. Il intervient entre 55 et 70 ans et concerne 25 individus sur 100 000. »Un accident de la mémoire » . Un trou noir. Le patient ne sait plus où il est, ni quand, ni pourquoi, et ne parvient pas à mémoriser les propos de son entourage. L’épisode peut durer de quelques minutes à plusieurs heures. Rarement plus de 8. Causes : : difficulté vasculaire temporaire, ralentissement de l’oxygénation du cerveau, effet indésirable d‘un traitement voire une épilepsie partielle.
 
 : Compte rendu de la table ronde  » Faut-il s’inquiéter quand la mémoire nous fait défaut ? » avec les Professeurs Hélène Amieva et Francis Eustache et organisée par l’observatoire B2V des mémoires. B2V est un groupe paritaire de protection sociale, à but non lucratif, Leader dans la branche de l’assurance. 

Soyez le premier à commenter