paris inondé. crue de la seine. exercice de crise.

Il n’y a pas si longtemps que l’on envisage l’inondation de Paris.  Aujourd’hui on connaît le scénario catastrophe d’une crue centennale de la Seine dans la capitale. Une crue centennale, c’est une crue dont le risque d’apparition chaque année est de 1/100, en terme de débit.

C’est pour cela que se déroule en ce moment  « Sequana 2016« .  Une opération fictive mais grandeur nature qui doit aider les habitants et les pouvoirs publics à se préparer au cas où. Elle inclue une crue de la Seine à 5 mètres 50 avec un pic à plus de 8 M le week end prochain.

500 km2 de territoire sous l’eau.

Plus de courant électrique, d’eau potable, de chauffage urbain, de transports collectifs ou de téléphone.  « 435 000 logements […] dont plus de 48 % » immergés dans plus d’un mètre d’eau. Face à l’inondation du métro, la RATP fermera les stations et les bétonnera. Les eaux inonderaient tous les quartiers qui donnent sur le fleuve avec le 7ème, 8ème, 12 ème, 15 ème, et 13 ème arrondissements en première ligne.

Une centaine d’intervenants de Belgique, d’Espagne, d’Italie et de la République tchèque vont être impliqués dans cet exercice de crise. Il s’agit également de coller à la directive européenne inondation, qui a fixé en novembre 2013 des règles à la suite des inondations à Prague et à Londres. L’Ile-de-France s’y atèle. La Région a pris des mesures en termes d’infrastructures : rehaussement des digues, action sur les barrages. L’agence de l’eau Seine Normandie rachète des zones humides comme à La Bassée pour mieux les gérer.

En ce qui concerne les particuliers, la mairie de Paris donne quelques conseils sur son site Internet : avoir des lampes électriques et une radio à piles, couper l’électricité et le gaz et se tenir prêt à évacuer avec ses papiers d’identité à la demande des autorités.

J’ajouterai le conseil suivant : mettre en hauteur et à l’abri si vous êtes très concerné les choses qui vous sont chères comme des photos. Journaliste à France-Inter, je me souviens d’avoir interrogé des victimes des inondations dans le sud-ouest. Et à la question de savoir de quoi elle avait le plus souffert, l’une d’elle m’avait répondu : » de ne plus avoir aucune trace de mon passé et de souvenirs personnels. Plus aucune photo de ma famille, de mes enfants, de lettres……les mêches de cheveux des petits..le faire part de mon mariage que j’avais gardé …. »

Photo Na Huang : la Seine le week-end dernier à Paris.

1 Comment

  • Répondre mars 8, 2016

    Versteegh

    Heureusement que nous sommes à l’ère du numérique pour les photos ! La sauvegarde se fait plus facilement. Moi c’est la hantise du vol, alors plusieurs sauvegardes dont une dans les nuages……

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