C’était quelques jours avant l’acte II du confinement mais le temps ne fait rien à l’affaire. Je ne suis pas arrivée à cadrer l’avis de recherche d’Espérance pour le mettre en titre. Mais regardez ci-dessous. Je pense que l’on comprend ce dont il s’agit. En haut en grosses lettres, il est écrit PERDUE.
Cette affichette était apposée sur le mur de l’un des immeubles de la rue Dupont de l’Eure dans le XX ème arrondissement. Sans doute l’est-elle toujours. Sans doute la voit-on ailleurs dans Paris.
L’idée est magnifique, glaçante, émouvante.
Alors bien sûr, j’ai composé le numéro indiqué. Le 06.01.34.85.16. Mais la voix masculine du répondeur n’a pas rappelé. J’aurais sans doute du lui dire que j’avais retrouvé Espérance. J’ai peut-être manqué d’à propos mais il ne m’aurait pas crue de toutes les façons.
« Bonjour Monsieur. Si c’est bien vous l’auteur de l’affichette trouvée rue Dupont de l’Eure, pouvez vous avoir la gentillesse de me rappeler. Si ce n’est pas vous d’ailleurs, dites le moi également. Merci »
Magnifique, cette affichette. Oui, magnifique car rien n’a été laissé au hasard.
La posture du chien, assis sur son derrière, le regard lointain, perdu, comme s’il attendait quelque chose ou quelqu’un. Le texte ciselé. A la fois distancié avec cette définition de l’Espérance et l’espoir. Et si proche par l’allégorie.
J’aime ces manifestations qui animent la rue et que l’on voit surgir de plus en plus souvent avec plus ou moins de talent dans le sillage du street art ou d’artistes comme Invader.
Si vous rattrapez Espérance, dites le moi. Pour ma part, j’en suis incapable.
Je re laisserai un message à la voix masculine.
La Femme Qui Marche avec / Chloé Vicente.
