covid. des restaurants clandestins restent ouverts.

Des restaurants clandestins restent ouverts en ce moment en France malgré l’interdiction liée à la Covid.

Comme les speakeasy, les bars clandestins américains qui ont fleuri au temps de la prohibition aux Etats-Unis, période au cours de laquelle la vente d’alcool était interdite dans le pays.

Marc B. travaille dans une société dont le siège se trouve à Boulogne-Billancourt, toute proche banlieue parisienne, dans les Hauts-de-Seine. L’un de leurs restaurants favoris, avec ses collègues, en temps normal, propose depuis le confinement, des plats à emporter à midi. Et puis un jour, le patron leur a demandé s’ils étaient prêts à venir de temps en temps déjeuner dans la salle. Ils n’ont pas dit non.

Deux à trois fois par semaine, il faut se renseigner par téléphone, rideaux tirés, le patron leur propose donc de s’attabler : la carte moins fournie que d’habitude, les clients moins nombreux, un sur 4 environ, la salle comme fermée par les tables où sont disposés normalement les plats à emporter….Et les mesures d’hygiène préconisées lorsque les restaurants ont rouvert respectées.

Est-ce pour une question d’argent ? « Non, sincèrement, je ne le pense pas » précise Marc B. « Question de convivialité plutôt, de satisfaire ses bons clients, et d’exercer le métier qu’il a choisi, celui de restaurateur »…

La presse se fait l’écho de ces restaurants clandestins depuis quelques jours .

« En règle générale, seuls quelques couverts sont servis, rapidement, précise un connaisseur au Figaro. Pas de quoi couvrir ses charges, mais juste de quoi garder le moral » . 

De leur côté, des journalistes du Parisien affirment qu’ils ont « pu manger dans certains de ces restaurants clandestins où se mêlent à table policiers, magistrats, ou simples fidèles du quartier…. »Ouais, un peu facile…..Il semblerait que les clients soient quand même triés sur le volet !

«Je n’appelle pas à la désobéissance, mais je comprends» explique pour sa part le chef étoilé Philippe Etchebest qui sans aller jusqu’à cautionner ces restaurants clandestins estime que «certains de ces restaurateurs sont au bout du bout et doivent prendre des décisions extrêmes».

A priori, ces restaurants ne sont ouverts qu’à midi et très discrètement et les policiers n’ont pas reçu l’ordre de les traquer en priorité.

Porte de Saint-Cloud, pas de clients clandestins pour la brasserie « le Cardinal » qui a mis ses tables visibles de la vitrine à disposition d’un vendeur de livres anciens. En ce dimanche matin glacial, les passants n’y prêtent guère attention.

Le Cardinal Porte de Saint-Cloud

En plein centre de Paris, boulevard Malesherbes, une autre brasserie, la Maison Bes accueille ses clients au vu et au su de tout le monde, même en période de Covid !

Bon ap les petits noursons !

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