On garde toujours en mémoire la première voiture que l’on a eue dans sa vie. Synonyme d’indépendance, de liberté, de refuge, on s’en souvient souvent avec nostalgie. Ce que vient corroborer un sondage réalisé pour Minute-Auto : 96 % des Français interrogés affirment l’avoir adorée. Et pour 4 personnes sur 5, elle est liée à des souvenirs de voyages, de sorties, de galères mécaniques et de peines de coeur !
Certains l’ont affublée d’un surnom affectueux : Titine, Choupette ou tuture parmi les plus fréquents…..
Mais une autre voiture tient une place prépondérante dans la vie, c’est la dernière. Plus des trois quarts des retraités vous disent que la voiture ou plutôt la conduite représente à leurs yeux une activité essentielle. C’est pourquoi quand ils ne le décident pas eux-mêmes, c’est aussi difficile de dire à ses vieux parents d’arrêter de conduire lorsqu’ils ont trop vieilli. C’est comme les condamner à une mort sociale.
Si les jeunes sont plus accros à leur portable et à leur ordinateur, la voiture pour les aînés a été l’aventure de toute une vie.
Quand il y a une quinzaine d’années, la psychologue Catherine Espinasse demande à des hommes : « lorsque vous ne pourrez plus conduire, que ferez vous ? Elle rapporte que beaucoup font le signe de se tirer une balle dans la tempe et que les femmes pleurent. Il n’est pas facile d’envisager le deuil de l’objet.
Pour autant, on se débarrasse rarement de son auto quand on arrête de conduire. Elle finit dans le jardin, dans le garage. Un petit fils en hérite. On la donne….
André Breton. « Manifeste du surréalisme » .
« Je demande, pour ma part, à être conduit au cimetière dans une voiture de déménagement ».
