Ca y est. Nous quittons demain la Pologne pour la France par la route. La Lot, la compagnie aérienne polonaise, a en effet annulé tous ses vols sur décision du gouvernement polonais à cause du coronavirus.
Cracovie-Paris en bus avec la société polonaise Sindbad qui continue ses rotations, soit plus de 22 heures de trajet. Il y a plus grave.
Comme de jeunes routards en somme, sans beaucoup de ressources, alors que nous sommes traités ce soir comme des clients VIP à l’hôtel Aries de Zakopane.
Champagne et superbe plateau de fromage ainsi qu’un bain autorisé, à ma demande, dans la salle de bains d’une chambre exécutive, la nôtre ne comportant qu’une douche. Le spa avec jacuzzi dehors et espace sauna et hammam de toute beauté a été obligé de fermer.
Il faut dire que la direction de l’hôtel Aries et le personnel ne sont pas mécontents. Nous sommes les derniers clients de l’hôtel et nous partons avec deux jours d’avance. Un hôtel fantôme de 98 clefs pour royaume !
Zakopane, en Petite Pologne, au pied des Carpates et de ses montagnes enneigées, avec ses maisons en bois aux toits imbriqués les uns dans les autres, ressemble à une ville morte. Personne dans les rues, seuls des magasins d’alimentation ouverts, des remontées mécaniques fermées et des sentiers interdits aux piétons. Nous les emprunterons quand même en suivant des skieurs qui bravent l’interdiction.
En écrivant ces mots, j’écoute l’intervention d’Emmanuel Macron. Le Président recommande aux Français bloqués à l’étranger de se rapprocher du consulat. Laissez moi sourire Monsieur le Président.
Ici en Pologne, consulat et ambassade ont été aux abonnés absents pendant 48 heures ce week end après l’annonce du président Polonais de fermer l’espace aérien et d’annuler tous ses trains internationaux, sans doute pas habitués à travailler le week-end. Certains Français se trouvaient peut-être en situation d’urgence.
Merci à Jakub de l’hôtel Aries de Zakopane pour son aide. Pas facile de réserver des billets de bus sur un site polonais.