Je ne sais pas vous mais moi…Je commence à avoir de sérieuses racines comme on dit ! Et j’ai déjà bien besoin d’une coupe !
Mais comme le dit Muriel Robin, en ce moment « Il n’y a ni belles, ni moches, on est toutes mémé ».
Dans une vidéo, l’humoriste, cheveux blondis coupés court, interroge d’ores et déjà les coiffeurs pour savoir qui seront les premières à « être prises en charge pour le racinovirus« , ces cheveux gris qui poussent et conduisent certaines toutes les trois semaines chez leur coiffeur.
Franges repoussées, carrés plus très nets, sourcils non épilés, ongles non faits, peau blême par manque d’air frais: le coronavirus oblige la moitié de l’humanité à rester cloîtrée et fait des ravages esthétiques….
Confinée dans sa maison de Neuilly, Mireille Mathieu s’en sort grâce à sa soeur et manageuse Matite qui prend soin de sa célèbre coupe au bol. Habituellement, elle va tous les dix jours chez Carita, son coiffeur depuis 1970.
-La chanteuse dit « respecter à la lettre le confinement en ne sortant jamais », ce qui ne l’empêche pas de se mettre du rouge à lèvres.
« C’est important de ne pas se laisser aller, pour soi-même et aussi pour les gens qui partagent votre vie ».
Olivier Echaudemaison, responsable du maquillage et directeur créatif de Guerlain.
« La peau et les masques, il faut en user et en abuser (…) Il ne faut surtout pas toucher à ses sourcils et les laisser repousser. C’est beaucoup plus moderne et plus doux ». « En maquillage, si cela ne marche pas, on prend un kleenex, on efface et on recommence. Les cheveux, c’est plus risqué ».
– Vive les cheveux gris ?
-Pour Franck Provost, propriétaire de plus de 2.000 salons dans le monde et coiffeur du Festival de Cannes, il est urgent d’attendre.
« Pour la couleur, il n’y a pas de recettes de grand-mère », qu’on pourrait essayer à la maison ».
« Si on veut s’amuser, nous (les coiffeurs) rattraperons après le déconfinement. Mais je conseille plutôt d’attendre », dit-t-il en se disant sceptique face aux initiatives de certains confrères qui guident leurs clients-es à distance.
L’un d’eux, Thomas Girard à l’origine du projet “coiffinement”, n’est pas sur la même longueur d’ondes.
Au chômage technique comme l’ensemble de la profession, il donne jusqu’à six séances de coupe par jour gratuites par visioconférence pour dépanner une population « en galère capillaire ».
« Cela touche énormément de monde. En France la coiffure est la deuxième chiffre d’affaires après le bâtiment. C’est monstrueux, les centaines de milliers de personnes coiffées par jour en temps normal et pas coiffées en ce moment ».
Quant à la douloureuse question des racines, il suggère de… passer aux cheveux gris.
« La mode est là, ce n’est plus un marqueur d’âge, ce n’est plus stigmatisant » et s’inscrit dans le mouvement “body positive”.
Les circonstances actuelles contribueront-elles à populariser une démarche qui prend de l’ampleur mais reste clivante?
« C’est possible dit Franck Provost , mais j’espère que non. Les femmes élégantes qui ont l’habitude d’être soignées n’ont pas envie de s’afficher avec des cheveux blancs ». « on ne peut pas dire que cela rajeunisse ».
En effet. Il y a cheveux gris et cheveux gris. Cheveux blancs et cheveux blancs ! Certains peuvent donner 10 ans de plus à une femme !
La Femme Qui Marche avec /AFP.