Vendredi après midi, j’étais au téléphone avec un architecte qui me dit pour un renseignement que je demandais: « appelez Charlie, mon collaborateur ». J’ai appelé Charlie. Cela fait bizarre.
Je veux bien prendre la pari que des petits Charlie verront le jour dans les maternités de France dans les mois à venir. Et cela a commencé.
Déjà, des parents donnent ce prénom en 2 ème ou 3ème position, à la place de celui du parrain ou de la marraine ou d’un proche de la famille comme c’est souvent le cas.
« Glisser le prénom de Charlie parmi les autres, c’est subtil.
C’est à la fois de la part des parents un acte de résistance très fort, mais aussi un geste d’amour », remarque Stéphanie Rapoport, spécialiste des prénoms. Car le prénom de Charlie a désormais une charge symbolique très lourde et les parents ne veulent pas exposer inutilement leur enfant ». Source leparisien.fr.
« C’est un témoignage d’autant plus touchant qu’il est indélébile, acquiesce le sociologue Baptiste Coulmont. C’est un prénom pour l’instant caché, mais qui pourra ressurgir si l’enfant plus tard souhaite l’adopter comme prénom usuel. Il ressortira aussi à des moments importants de la vie de l’enfant, comme lors de son mariage lorsqu’il devra produire un extrait d’état civil. » Source leparisien.fr.
Pendant longtemps, Charlie en France était le diminutif de Charles mais il est devenu un prénom à part entière dans les années 30 jusqu’à acquérir une certaine popularité dans les années 70 et à retomber ensuite pour être donné 450 fois en 2009.
Pourquoi Charlie-Hebdo s’appelle Charlie ? En raison d’une double référence. La première au personnage de Charlie Brown, l’un des principaux protagonistes de Peanuts, avec son chien Snoopy. La seconde à Charles de Gaulle. On le sait. Le titre « Bal tragique à Colombey : un mort »après le décès du général avait valu l’interdiction d’Hara-Kiri, l’ancêtre de Charlie-Hebdo.
Dessin Christophe Besse.www.tronches-de-vie.com