Samedi 21 Février. 15 H 30. La marée basse permet d’accéder à cette crique, peu fréquentée, située à la sortie de la ville. Plus tard, la mer ne pourra recouvrir ni le coeur ni le bouquet qui resteront bien ancrés sur ce sable de l’Atlantique de la côte ligérienne. Jusqu’à quand ?
Troublant. Qu’est-ce-que cela signifie ?
Un amoureux transi est-il venu déposer ces fleurs pour les offrir à l’être aimé au cours d’une promenade amoureuse qui ne serait pas improvisée ? Une belle déclaration d’amour, préparée à l’avance mais qui surgit opportunément.
Mais pourquoi dans ce cas ne pas avoir inscrit les initiales du couple comme font les amoureux ? Le dessin n’est pas signé. Même si un trait qui prolonge l’un des coins peut faire faire penser à un s. Et pourquoi ne pas avoir tenu compte du langage des fleurs pour lequel l’amour ardent est représenté par des roses rouges ? Au moins la personne qui a fait çela sait dessiner un cœur ! Peut-être tout simplement n’est-elle pas conventionnelle !
Est ce un hommage à un amour disparu ? Peut-être un premier baisé échangé dans cette crique. Le début d’une histoire qui avec le temps aurait échoué .
Ou alors quelque chose de l’ordre d’un cimetière marin. Un hommage à un disparu en mer, au large probablement ou sur la plage, à cet endroit précis, au cours d’un accident. C’est vrai que l’on pense à ces bouquets et à ces signes, de plus en plus nombreux, laissés sur le bord de la route.
Photo Loîc Versteegh.