40 degrés. Première étape avant Uluru, King’s Canyon. 4/4 oblige, (on joue les baroudeurs), la route goudronnée alterne avec la piste. Interdit de s’arrêter, de pique niquer, de transporter des bouteilles d’alcool ouvertes. Nous sommes en terre aborigène. Terre sacrée.
Parfois, au bout de plusieurs dizaines de km sans présence humaine, est-ce un signe particulier ?
Un arbre revêt un « accoutrement » étrange. Ou bien une quinzaine de poussettes pour enfants, certaines avec des peluches au milieu de nulle part, qui semblent avoir été abandonnées pour être réunies le long de la route. Impossible de savoir ce que cela signifie !
King’Canyon dans le Watarrka National Park donne lieu à une belle randonnée facile en boucle de 6 km dont le début seulement est escarpé. Bien malin celui qui croit pouvoir marcher sans s’être protégé le visage. Des petites mouches attaquent sérieusement les promeneurs, s’en prenant surtout au visage et obligent à porter cette charmante petite moustiquaire. Je l’ai choisie bleue. Elle existe en noir, en beige, en vert. On peut l’assortir à sa tenue !
Mais Uluru se présente comme le but ultime de la route. L’un des symboles de l’Australie ! Ce n’est pourtant pas le premier rocher qui se dresse subitement, et pas forcément le plus beau. Mais c’est celui autour duquel s’est organisé l’hôtellerie, hors de prix, et le tourisme. On le contourne à pied au petit matin. On peut y grimper sur l’un de ses flancs même si cette promenade est entourée d’une grande hypocrisie.
Les gardiens d’Uluru, les Aborigènes Anangu voudraient l’interdire car le chemin qui grimpe fait partie de l’itinéraire emprunté par leurs ancêtres Mala à leur arrivée. Mais voilà si on l’interdit, les touristes viendront-ils toujours aussi nombreux. Alors on vous dit de ne pas grimper mais l’accès le matin jusqu’à 9 H est laissé libre. Les Anangu sont les propriétaires officiels du parc national, le Uluru-Kata Tjuta, qu’ils louent et qu’ils gèrent conjointement.
Les croyances et les pratiques entre les Aborigènes varient selon les régions et les langues. Mais ils partagent la même vision du monde : les ancêtres ont crée la terre, la mer, et toute forme de vie. Ce mythe de la création s’appelle le Temps du rêve ou Dreaming Time.