touffe ou pas touffe ? de poils…..

Tous les étés, la presse évoque ces femmes, actrices ou chanteuses en tête, qui ne se rasent pas sous les aisselles et arborent fièrement, sous leur tenue légère et les beaux jours venus, leurs poils. Julia Roberts en tête, il y a une dizaine d’années. Madonna dans son sillage et  sans parler de Sophia Loren…. Certaines vont jusqu’à teindre leurs poils poils….C’est surtout aujourd’hui sur Instagram que la tendance s’exprime. Le compte Ladypithair compile des centaines de photos d’anonymes et fédère plus de 3700 abonnés. Les jeunes filles qui mettent en ligne leurs clichés ont l’air très soigné.

Mais de toute évidence, elles appartiennent à une minorité. Car,  au sein des jeunes générations, le rasoir et l’épilation font rage..

Ce qui a poussé, Breanne Fahs prof de Sociologie des genres à l’Université de l’Arizona à proposer à ses élèves féminines de leur donner des points en plus, si elles laissaient leurs poils des aisselles pousser pendant 10 jours. D’après elle en effet : « il n’y a pas de meilleur moyen pour apprendre les normes sociales que d’aller à l’encontre de ces normes et voir comment les gens réagissent par rapport à ça ». Mais la Femme Qui Marche est septique : devient on hyper poilue en 10 jours ? Bref les jeunes filles devaient tenir un journal pour raconter leur expérience.

« Plus propre », « plus net ».

En effet aujourd’hui, les jeunes ne jurent que pas le glabre. Plus l’ombre d’un poil s’il vous plait PARTOUT :  torse, dos,aisselles, pubis, ventre, sillon inter-fessier…Tout y passe, chez les demoiselles et chez les messieurs. « La touffe, serait en train de devenir le signe d’un laisser-aller et tant qu’à faire autant tout enlever. C’est plus propre « . Voilà donc les poils devenus sales ! Mais bizarrement pas sur le visage puisque la barbe est devenue un signe de virilité. il faut bien qu’il en reste quelque part !

La Femme Qui Marche n’a as trouvé de photo sur l’intime ! Si vous en avez une …

Pour l’intime chez les hommes, la demande a au moins triplé en 5 ans précise Claire Philipponneau, esthéticienne chez Elixir Beauté, un salon de beauté dont la moitié de la clientèle est constituée d’hommes. « L’intime », un terme marketing pour parler du pubis avec la même pudeur qui amène certains salons à ne pas afficher les tarifs pour ce genre de prestation. Mais les juniors n’ont pas tous les moyens d’aller dans un institut. Rasoir, tondeuse ou crème dépilatoire entrent dans la danse à ce moment là. Pour les filles,  l’esthéticienne estime que la majorité des vingtenaires est passée à « l’inté » qui concerne les trois quarts des moins de trente ans à présent.

Ce goût pour l’imberbe en a pris de court certains : Claire Philipponneau regrette le manque de formation aux épilations intimes masculines. Elle qui doit s’armer d' »une pince et d’une loupe pour ce travail minutieux » lâche : « les filles ne sont pas formées en école. Elles s’exercent sur le tas… Et un homme, c’est délicat ».

Question de confort sexuel ? 

Plus de ticket de métro

Une tendance « hygiéniste » d’après le sociologue Christian Bromberger, auteur des Sens du poil (édition Créaphis): « On est entré dans une époque obsédée par les bonnes odeurs. C’est l’idée du net, de l’aseptisé, de l’inodore, une lutte contre l’animalité ». Fini le « ticket de métro » qui venait différencier les femmes des petites filles. « Cette génération opère une petite révolution » selon l’expert: la bande de poils qui coupait encore l’enfance de la puberté a disparu. Les jeunes plongent dans « un futur androgyne tels les héros de science-fiction totalement imberbes ».

Pour Michel Fize, chercheur au CNRS, ciné X et imagerie publicitaire ont fortement contribué à ce glissement pour ces enfants de la « Génération Youporn ». « Il y a des canons qui viennent de l’extérieur, notamment de la sexualité sur internet. Regardez le mâle sportif tel qu’on nous le représente : nos grands nageurs médaillés sont tous épilés, même si c’est pour des raisons techniques au départ. Idem dans certaines publicités ». (Avec AFP).

Les témoignages abondent sur internet sur les raisons qui les poussent eux. La Femme Qui Marche en a relevé un d’un militant pourrait-on dire. Cela suffira !

« En ce qui me concerne l’épilation intégrale n’est pas un sujet tabou car bon nombre de personne sont au courrant ( voisin,ami,parent,beau parent,soeur,médecin,collegue de travail ). Il faut vivre sa vie comme ont le sens,moi sans poil je me sens plus propre,plus beau,plus jeune,quand au plaisir sexuel , il est décupler  » .Dont acte.