Et dire que c’est grâce au pantalon Valentino écossais de Thierry Meunier, président-directeur général de l’agence RPCA ThompsonCorp, que j’entends parler pour la première fois de disruption. Thierry porte toujours des vêtements de belle facture ! Il y a toujours quelque chose de beau sur lui. Mais là, il m’a semblé qu’il fallait en plus une dose d’audace de bon matin pour se glisser dedans et se rendre à un déjeuner de presse.
Et voilà son propos :
« C’est de la disruption. L’illustration de ce que je raconte. J’en ai parlé tout le week end. Il faut être en cohérence avec ce que l’on raconte « .
Mais encore Thierry, ça veut dire quoi disruption ?
» Ce n’est pas un mot français. Cela veut dire qu’il faut s’éloigner des standards pour créer plus de désirabilité. C’est l’idée de l’audace, la dissidence, la singularité ou comme dit, « penser out of the box. « Autrement dit prendre le risque de s’exposer, de ne pas être dans une zone de sécurité et de confiance. Aller au delà de ce que l’on connait pour aller s’aventurer dans ce que l’on ne connait pas. Faire preuve de curiosité et d’ouverture »
Alors là Merci Thierry, j’ai compris ce que veut dire la disruption. Peut-être même que « ma foi, cela fait quarante ans que je fais de la disruption sans que j’en susse rien ….! »
Alors direction internet où j’apprends que cela fait un bon bout de temps que « disruption », « disruptif « … sont employés dans les médias du monde entier pour évoquer le monde de l’entreprise. Tous ceux qui s’intéressent à l’innovation ont intérêt à lire « New : 15 approches disruptives de l’innovation » (Ed. Pearson), ouvrage signé par le père de ce concept, le « fils de pub » Jean-Marie Dru, du groupe de communication américain TBWA.
« DISRUPTION » est une marque appartenant à TBWA depuis 1992, enregistrée dans 36 pays dont l’Union Européenne, les Etats-Unis, la Russie, l’Inde et le Japon. » Même en anglais, au début des années 90, le mot ‘disruption’ n’était jamais employé dans le business. L’adjectif caractérisait les traumatismes liés à une catastrophe naturelle, tremblement de terre ou tsunami… »
Et s’ensuit tout un débat pour savoir qui est disruptif ou pas ? « Ceux qui abordent le marché par le bas, et se servent des nouvelles technologies pour proposer des produits ou services moins cher « . Mais alors on passerait à côté de succès disruptifs aussi spectaculaires que ceux d’Apple ou Red Bull … »
« La version française de « New » rappelle que la définition initiale de la disruption, qui n’est pas une théorie pour décrire l’existant, mais « une méthodologie dynamique tournée vers la création ». C’est l’idée qui permet de remettre en question les « Conventions » généralement pratiquées sur un marché, pour accoucher d’une « Vision », créatrice de produits et de services radicalement innovants. » Disruptif Uber ?
Dont acte.