Rien qu’à l’énoncé du titre de la nouvelle exposition du Musée de la Toile de Jouy, on se dit « mais oui forcément mais bien sûr ». Et bien sûr viennent à l’esprit quand on veut évoquer les liens que pourraient avoir Toile de Jouy et BD, l’importance du dessin et la juxtaposition des images en séquences qui toutes racontent une histoire des temps présents ou passés.
Le dessin : c’est lui qui va faire leur succès, imprimé sur du papier pour la BD, sur du textile pour la Toile de Jouy avec des procédés d’impression à la planche de bois, la plaque de cuivre ou actuellement des techniques numériques.
Pour le contenu, Toile de Jouy et BD reflètent les tendances et les goûts contemporains, s’insèrent dans une histoire sociale et témoignent du monde qui les entoure.
Pour illustrer ce dialogue entre toiles imprimées et bandes dessinées, l’exposition présente plus d’une soixantaine d’œuvres textiles et graphiques issues des collections du musée de la Toile de Jouy, de prêts importants d’institutions publiques et de collections privées. Ainsi, plusieurs pièces proviennent de la Cité de la bande dessinée et de l’Image d’Angoulême ou du Conservatoire des Créations Hermès.
Ce dernier s’ouvre sur une définition et une remise en contexte historique des deux médias, afin de comprendre comment des liens peuvent être tissés entre eux.
En effet, si les premières toiles représentant des personnages trouvent leur origine en Inde, la Manufacture Oberkampf crée des motifs historiés dès ses débuts en 1760, alors que la bande
dessinée naît un siècle plus tard, au 19ème siècle, racontant ou dénonçant des faits d’actualité au travers
de la presse et de la caricature.
Véritables témoins de leur temps et malgré des contraintes de format différentes, les toiles historiées et la bande dessinée se saisissent des mêmes thématiques, depuis les Fables, jusqu’aux sujets d’actualité, en passant par l’histoire, la philosophie ou la littérature, avec l’exemple particulièrement significatif du récit de Don Quichotte.
Enfin, l’exposition révèle la manière dont le 9ème art s’inspire des motifs des toiles à personnages..
Voilà donc une exposition originale dans le cadre enchanteur du musée de La Toile de Jouy à Jouy en Josas qui montre la façon dont des arts peuvent se correspondre.
Bravo à la Team du musée et à Audrey Sedano, Commissaire de l’exposition, artiste multi cartes !
La Femme Qui Marche/ avec dossier de presse du Musée.
Musée de la Toile de Jouy. Château de l’Eglantine. 54 rue Charles de Gaulle. Jouy en Josas. 78. 350
01 39 56 48 64. 9 euros et 7 pour le tarif réduit.
Bulles de Jouy. Quand la toile de Jouy rencontre la BD jusqu’au 11 Janvier.
