le marché d’aligre à paris un dimanche matin.la miellerie des cointries.le café le charolais.

Marché d’Aligre à Paris dans le XII ème arrondissement.

Un marché unique en son genre. Il en réunit 3 en un : le marché couvert, inauguré en 1781 sous le nom de marché Beauvau, le marché classique de fruits et légumes, installé le long des commerces de bouche permanents, et sur la place, un petit marché aux puces de livres, d’antiquités et de fringues. L’éventail des prix par ailleurs, y est incroyable : Il y en a pour toutes les bourses et on peut y trouver de très bons produits pour 3 francs 6 sous.….

Ce dimanche là, Il pleut. Un crachin très désagréable qui mouille.

Malgré la météo, ils sont tous là y compris l’apiculteur, (devant le 16 rue d’Aligre) qui fait déguster ses miels. C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques d’Aligre qui se perd dans les autres marchés. Les exposants n’hésitent pas à vous faire goûter leurs produits.

Miel de printemps et miel de Sarasin de Patrick Debeaupuis . Marché d’Aligre.

Patrick Debeaupuis, (miellerie des Cointries), est installé dans un petit village au milieu de la forêt au cœur de la Sologne. Il vend sur les marchés en direct les miels qu’il récolte en Sologne, bien sûr, mais aussi en Picardie, Val de Loire, Touraine et dans le haut Berry d’où provient par exemple, son miel de sarrasin. Le sarrasin qui, comme tout le monde ne le sait pas, est une plante à fleurs annuelles. Ce sont ses petites « capsules » qui renferment les graines. (mieldebeaupuis.com)

Autre curiosité de ce marché d’Aligre, le minuscule café restaurant, le Charolais, rue de Cotte, derrière la halle. Plus d’un siècle d’existence, des ballons de rugby accrochés au plafond, un accueil plutôt bourru, des clients en tout genre : une dame noircit les pages de son petit carnet avec son écriture de patte de mouche, des magrébins, sortis des foyers Sonacotra, qui refont le monde, un vieux monsieur de sortie, et un client incongru qui se tortille pour demander s’il peut réserver une table pour le 3 mars. Nous sommes le 18 février. Le patron lui dira de repasser !

Ballons de rugby apportés par les clients au Charolais, rue de Cotte, à Paris.

Sur internet, les avis ne sont pas terribles sur le restaurant. Nous y avons juste pris un café. Mais surtout n’oubliez pas d’aller aux toilettes. Ce sont des WC à la turque. Il ne doit plus y en avoir tant que ça dans les cafés parisiens !

Sachez également que l’histoire situe, dans cette rue de Cotte, près du faubourg Saint Antoine, « l’un des préliminaires de la révolution Française ».

En avril 1789, des ouvriers s’y révoltent à cause de l’augmentation du prix du pain. L’émeute­ se termine dans un bain de sang (une centaine de morts).

La rue de Cotte a longtemps trainé derrière elle une sale réputation. On raconte que les commerçants n’y ont jamais fait fortune, qu’elle a été le théâtre de plusieurs crimes et qu’elle a été percée en 1778, à l’emplacement de la rue Trouvé, du nom de l’hospice qui accueillait les enfants abandonnés. «Quelques-uns étaient ramassés par des gens sans scrupules qui les mutilaient pour en faire des attractions de fêtes foraines.»

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