l’Australie rouvre ses frontières. Après s’être isolés, volontairement, pendant 23 mois, dans le cadre d’une stratégie « zéro covid », les Australiens accueillent à nouveau les visiteurs sur leur sol. Et on s’en réjouit.
Pour célébrer l’évènement, les Parisiens se rendront à l’ambassade d’Australie à Paris pour y voir une manifestation de « culture aborigène » consacrée à la mode contemporaine.
L’exposition « Piinpi« , c’est son nom, s’organise autour des 4 saisons. « Piinpi » est en effet l’expression que le Peuple des Premières Nations emploie pour désigner l’impact des saisons sur la nature qui est partie prenante dans le processus de création. Mais ici, les saisons n’ont rien à voir avec les nôtres. Pas de printemps, d’été, d’automne ou d’hiver. Mais saison des vents, des fleurs, des pluies et du feu.
Harriet O’Malley, attachée culturelle de l’Ambassade d’Australie.
« La création est un acte spirituel où tout est lié, si vous prenez soin de la terre, elle va prendre soin de vous. La nature est présente dans les oeuvres avec cette notion de communauté et de transmission générationnelle des anciens aux plus jeunes ».
C’est ainsi par exemple que les 4 robes de Lyn-Al Young sont peintes à la main selon des techniques ancestrales. L’une d’entre elles par exemple , de couleurs chaudes, évoque les incendies qui ont dévasté l‘Australie il y a deux ans.
C’est ainsi que vous y verrez des « dilly bags » inspirés des petits sacs dont les femmes se servaient pour la cueillette et qui célèbrent la pratique ancestrale, là encore, du tissage des fibres.
C’est ainsi que le manteau spectaculaire de Rodney Carter réalisé à base d’oppossum rend hommage au recyclage car les peaux se rajoutent les unes aux autres année après année.
« La mode aborigène est une mode durable. Tout est fait à la main que ce soit les teintures, la sérigraphie, les broderies, les colliers de graines ou de coquillages, avec la récupération de ce qui vient de la mer notamment. Les filets de pêche récupérés par les rangers sont ensuite tissés par les femmes ».
Visite de l’expo : https://www.youtube.com/watch?v=DqVOYAHzEEo
Ambassade d’Australie. Entrée libre, 9 h-17 h, en semaine, avec une simple carte d’identité. 4 rue Jean Rey, dans le 15 ème. Jusqu’au 19 avril.
En marge de cette exposition, le BHV Marais célèbre aussi les créateurs et les artistes australiens jusqu’au 27 février avec » Couleurs Australie. Un voyage chromatique« .
Rue de Rivoli, les vitrines du grand magasin présentent plusieurs vidéos de l’artiste Leila Jeffreys sur le thème « Nature is not a place to visit. It is home » : l’artiste invite à considérer la nature comme notre maison. Et au rez- de-chaussée, le magasin consacre un espace à plusieurs marques australiennes comme par exemple Martin Grant, dont j’ai beaucoup aimé les sacs. Voir l’article à venir sur le mimosa.