Comme la France, l’Italie n’est pas en reste en matière de grève. Ce jour-là, les mineurs de Carrare observent une grève et manifestent en ville. Les carrières restent silencieuses sous un soleil de plomb et les engins de chantier immobiles.
Depuis le XV ème siècle, seuls les natifs de Carrare ont le droit de travailler à extraire le marbre apprécié pour son veinage discret et graphique. Il compose notamment les 14500 tonnes de la tour de Pise. Comme une charge que l’on se transmet de père en fils. Un travail qui emploie un millier de personnes avec des gains qui peuvent atteindre en fin de carrière pour les carriers 5 à 6000 euros par mois.
Le spectacle avec ces falaises taillées à ciel ouvert ou de façon souterraine depuis les Romains est grandiose et émouvant. Unique, il hypnotise.
Philippo, drôle et intelligent, de Marble Tour nous emmène dans son 4X4 visiter l’une des carrières privées au départ de Fantiscritti. On ne peut pas y monter individuellement. Il en existe 80 en activité d’où 700 000 tonnes par an de marbre sont extraites par environ 200 entreprises.
L’Arabie saoudite raffole du marbre blanc. Elle envoie ses messagers choisir des blocs comme le faisait déjà en son temps Michel-Ange qui se déplaçait personnellement. Mais eux arrivent avec des valises de dollars et paient cash au moment de la commande.
Le marbre blanc de Carrare très réputé qui a les faveurs des sculpteurs possède le grand avantage de ne pas retenir la chaleur. En plein soleil à 1000 m d’altitude, il reste frais. Le gris, plus dur, sert plus naturellement dans le bâtiment.
Le guide « Florence-Toscane-Ombrie » du Petit Futé (à partir de la page 247) explique que la concurrence se montre rude depuis quelques années face à la Chine, premier producteur de pierre au monde.
Il faut venir ici en Italie à Carrare où le marbre est partout y compris sur les rebords de trottoirs…De loin, les montagnes semblent couvertes de neige.
www.carraramarbletour.it 12 euros par adulte la visite de 50 minutes.
