du miel bio bourré de cannabis.

Rémy P. a mis un terme à la production de son miel bio en Ardèche et pourtant il avait un succès fou. Mais voilà. Ce miel magnifique contenait une quantité importante de THC (tétrahydrocannabinol) le composé psycho-actif du cannabis qui était selon un expert estimé à un « quart de joint  bien chargé par tartine ».

D’où provenait le THC ?

Pas de chez lui mais de son voisin qui cultivait illégalement 200 pieds de cannabis cachés au milieu des châtaigniers et des végétaux de son domaine de plusieurs hectares. Pas folles les abeilles ! Elles avaient du elles aussi ressentir les effets euphorisants du cannabis en le butinant et du coup le préférer de loin aux arbres !

C’est à Aubenas qu’un père de famille a découvert le pot aux roses. Intrigué par le calme de ses enfants de 7 à 9 ans plutôt du genre hyper actifs voire très excités, il leur a fait passer un test sanguin. Il faut dire que voir notamment sa fille Théa regarder une motte de beurre fondre pendant 3 heures en rigolant a de quoi inquiéter. Du reste avec son épouse, il sentait bien qu’ils développaient un certain  » penchant  » pour ce miel.

Finie la lune de miel ?

Beaucoup le regrettent déjà. C’est le cas de Jean-Tristan, 45 ans : « Avec ce miel je me sentais beaucoup mieux. Je n’avais plus de douleurs matinales. J’étais à un demi pot par jour. C’est dur d’arrêter d’un coup…! » De Lucette 78 ans. Avec ses amies, elles en mettaient dans leur tisane le soir et du coup leurs parties de scrabble s’en trouvaient  beaucoup plus rigolotes.  » .Ah si vous aviez vu nos parties ! Qu’est-ce qu’on a ri !  …Une fois j’ai tellement ri avec le mot que la Nini a posé que je me suis oubliée ! « .

Il faut dire qu’examiné en laboratoire, ce miel s’est révélé très concentré en molécules psycho-actives, ce qui fait dire à Océane, jeune lycéenne dotée d’un certain humour et consommatrice malgré elle : –   « Les miels, il y en a des clairs et des foncés. Avec celui-là c’est clair : t’es défoncé ! »

La Femme Qui Marche ne sait pas si tous ces témoignages sont vrais ou pas. Mais l’histoire est suffisamment suave pour que l’on en rit, et si elle se vérifie elle pose avec acuité le problème de ce qui est présenté comme bio puisque le bio n’a aucune obligation de résultat.

Même si la justice n’a pas encore tranché, Rémy P ne pense pas être inquiété, contrairement à son voisin qui a été incarcéré : « Je suis un apiculteur pas un dealer. Si je deviens responsable des faits et gestes de chacune de mes abeilles alors on va où là ? ». Mais dites moi un apiculteur, ça ne goûte pas son miel ? Un miel de châtaigner qui n’en est pas au bout du compte, quel goût ça a ?  
Réponse le 18 avril prochain au tribunal d’Aubenas.
Photo à la une : une abeille butinant du cannabis.
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