se parler à la 3 ème personne diminue le stress….

Une fois n’est pas coutume. Voilà le texte d’une chronique de Michel Cymes qui date de novembre et qui était rediffusée ce matin sur RTL. Elle m’a fait sourire et puis je me suis dit que j’allais suivre son conseil…. Vous pouvez l’écouter, il est drôle….http://www.rtl.fr/actu/bien-etre/michel-cymes-pour-evacuer-le-stress-parlez-de-vous-a-la-troisieme-personne-7790817826 

Son titre : Pour évacuer le stress, parlez de vous à la troisième personne ». Se parler à soi-même serait bon pour réduire les émotions négatives, selon des psychologues américains.

Une étude très sérieuse sur le stress a été réalisée au sein de l’Université du Michigan par des psychologues qui se penchaient sur l’un des maux du siècle. Elle dit qu’en période de stress, quand on doute et qu’on se pose plein de questions, on peut trouver une forme d’apaisement en s’interrogeant à la troisième personne du singulier. On ne se demandera pas à propos de soi « Pourquoi suis-je fatigué ? », mais « Pourquoi est-il fatigué ? ». Du coup, on ressent beaucoup moins le coup de pompe.

Les psys ont pris des volontaires (lire ici). Ils leur ont montré des images choquantes et leur ont demandé de les commenter, à la première et à la troisième personne du singulier. Croyez-le ou pas, à la troisième personne le stress était moins prononcé. Dans une seconde expérience, il était demandé aux volontaires de raconter leurs pires souvenirs (toujours à la première et à la troisième personne du singulier). Même topo : grâce à l’imagerie médicale, on a constaté qu’à la troisième personne les choses sont vécues de manière plus cool.

Pour les psychologues, tout cela est normal. Quand on se parle à soi-même, il se produit quelque chose d’étonnant : on est enclin à faire preuve de la même empathie que si on s’adressait à autrui. Si au lieu de dire « J’en ai ras le bol, je n’en peux plus ! » vous dites « Il en a marre, il n’en peut plus ! », cela permet de mieux réguler ses émotions. Parler de soi à la troisième personne est en quelque sorte une manière de mettre de la distance entre soi et les événements. Comme l’a écrit un jour Raimbaud, et comme le disait plus ou moins Nietzsche, « Je est un autre ».

 

Soyez le premier à commenter