En plein été, le Danemark a inauguré le premier musée du bonheur à Copenhague. Il est installé au sous-sol d’une rue discrète du centre ville. Comme une allégorie de la félicité tranquille plébiscitée dans ce royaume, qui lui vaut de figurer dans le peloton de tête des pays les plus heureux.
Meik Wiking, le fondateur du musée dirige aussi l’Institut de Recherche sur le Bonheur :
« Dans le musée du bonheur, les gens ont droit à une visite guidée du bonheur, qui permet de le voir sous différents angles. Vous voyez l’histoire du bonheur, vous voyez la politique du bonheur, la science du bonheur »…
Le visiteur y apprend tout de la théorie du bonheur à sa mesure économique ou à son expression chimique, moyennant 95 couronnes (près de 13 euros). Pas cher !
« Voir la corrélation entre mon bien-être et mon bonheur me donne envie d’être encore plus heureux », dit l’un d’entre eux.
Bien sûr, le musée l’invite à écrire sur un post-it sa définition du bonheur. Elle ira ensuite rejoindre une centaine d’autres sur un mur.
Car qu’est-ce que le bonheur ?
Pour Meik Wiking, « c’est l’idée d’avoir un but dans la vie, c’est de la bonne nourriture, du bon vin, être en bonne compagnie avec les gens qu’on aime, c’est un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée ».
Le Danemark est l’un des champions du bonheur, à en croire les rapports de l’ONU du « World Happiness Report » publiés tous les ans depuis 2012.
Terre du « hygge », un art de vivre qui milite pour la recherche du bien-être dans le quotidien et qu’on peut traduire par « réconfort », ce petit royaume scandinave de 5,8 millions d’habitants pointe à la deuxième place, juste derrière la Finlande, pour la deuxième année consécutive.
Comme ses voisins nordiques, le Danemark jouit d’une qualité de vie exceptionnelle, couplée à un niveau de sécurité élevé et à des services publics parmi les meilleurs du monde.
« J’aime à dire que nous sommes peut-être les pays les moins malheureux, parce que je pense que le modèle nordique est vraiment bon pour réduire les causes de malheur ». « Quand on a une société Est assez égalitaire, cela signifie aussi qu’il y a moins d’envie ».
Le bonheur, c’est de ne pas être envieux alors ? N’a-t-il pas ce petit supplément d’âme difficile à rationaliser ?
La Femme Qui Marche avec /AFP