La semaine dernière, je suis arrivée deux fois de suite avec un retard d’une demi heure à un rendez-vous pour cause de problèmes rencontrés dans le métro à Paris.
Arrêt pour régulation, très fréquent, bagage abandonné, malaise voyageur et même une panne de courant. Bref, la totale.
Vendredi en tout début d’après-midi à Montparnasse, j’ai cru au même scénario.
Le conducteur annonce « TERMINUS. Un bagage abandonné a été signalé sur la ligne 12. Tous les passagers doivent descendre ». Certains partent.
Quelques instants après, une voix féminine très audible annonce sur le quai et probablement ailleurs dans la station que le trafic ne reprendra que dans trois quarts d’heure. Au même moment, le conducteur, lui, prend la parole pour nous indiquer que le trafic reprend, ce qui fut fait dans la foulée.
Comment se fait-il qu’au même moment ces deux employés de la RATP n’aient pas accès à la même information ? Ce n’est pas la première fois que cela arrive.
Le conducteur nous expliquera durant le trajet qu’un passager étourdi était venu récupérer très vite son bagage oublié et nous demandera « sans vouloir nous culpabiliser » de faire attention. J’ai trouvé son « sans vouloir nous culpabiliser » charmant. D’ailleurs, signalons que les conducteurs de la ligne 12 ne sont jamais avares d’explications et, très chaleureux, n’hésitent pas à vous souhaiter par exemple une bonne journée, arrivés au terminus.
Mais une chose m’étonne. Valérie Pécresse, présidente d’IDF Mobilités, avait annoncé il y a un an et demi que les usagers victimes de malaise seraient désormais déplacés sur le quai en attendant les secours pour ne pas bloquer le métro. Or un conducteur nous a expliqué l’autre jour le contraire : nous devions patienter pour que les pompiers puissent sortir le passager du wagon. La mesure pourtant validée par le Samu mais contestée par la CGT et FO-RATP n’est donc toujours pas appliquée.
La RATP, elle de son côté, a l’intention d’alléger dès le 1 er janvier, la procédure pour bagage oublié, cause majeure de retards et d’annulations ( 7 fois par jour en moyenne sur le réseau francilien) au grand dam là encore de certains syndicats.
Pour que les démineurs puissent intervenir, sauf en cas de danger évident, la rame se rendra sur une voie de garage.
Aujourd’hui, la rame évacuée reste à quai et le trafic est interrompu. Et si le bagage est découvert sur un quai, les métros ou RER pourront continuer à passer par la station sans s’arrêter.
Les passagers du métro francilien otages des syndicats ? Nous verrons dès le début de l’année 2026 si les retards et les annulations diminuent.