18 heures ce mercredi soir à Ostende, sur la Mer du Nord, en Belgique. A une heure de Lille où les 3 jours passés ont été formidables.
A l’arrêt, la voiture bouge. Le centre piétonnier derrière le Casino est devenu un cimetière de parapluies. Certains atterrissent dans des endroits insolites comme cette poubelle.
Des rafales de vent, accompagnées de fortes pluies et de grêle, à 80 km heure, c’est beaucoup ! Je m’accroche aux murs. J’ai peur de m’envoler.
Un hôtel dissimulé derrière un échafaudage, l’hôtel Albert II. On passera devant sans le voir. Un 2 étoiles, un prix défiant toute concurrence: 71 euros, petit déjeuner inclus !
Mais dure l’arrivée, trempés jusqu’aux os. Parties communes désastreuses. Ascenseur comme un monte-charge. Une chambre spacieuse, propre et complètement désuète avec la même housse de couette que celle du 5 étoiles que l’on vient de quitter. Pas les draps toutefois. On se croirait dans les années 50. J’ai l’impression de tourner dans un film…Des vitraux en guise de fenêtre et des rideaux incroyables…Des lustres de Murano dans la salle rose du petit déjeuner ! Pour une soirée, pourquoi pas !
Dans le quartier les restaurants sont chers et pas accueillants. On opte pour des moules, tradition belge oblige.
Natures, elles sont servies avec un mélange de dés de céleris, poireaux et oignons accompagnées d’une vinaigrette dans laquelle on peut les tremper….A la provençale, avec du thym et une sauce tomate épicée. Délicieux, ça réchauffe.
Ostende,une ville délabrée, a souffert pendant la grande guerre. Mais l’avènement des congés payés a causé sa perte. On a démoli les vestiges de la Belle Epoque. Et les immeubles y sont horribles et très mal entretenus. Seules quelques rares villas subsistent en bon état sur la digue, comme la villa Maritza.
Le lendemain matin, le soleil revenu, le vent calmé, la promenade immense, sur la digue, le long de la plage s’avère très agréable. Des drôles d’engin se louent comme ces vélos où on pédale à 8, installés 2 par 2 en carré.
Les galeries royales (380m) construites dans les années 1900 témoignent de l’attachement que portait le roi Léopold II à sa cité balnéaire préférée. Elles lui permettaient de se rendre à l’hippodrome sans être incommodé par la pluie ou le vent. (On comprend!) Elles ont du charme mais elles se meurent. Aujourd’hui, soutenues par des poutres métalliques, elles attendent une réhabilitation qui tarde.
Durant la guerre 14-18, les grilles en fer forgé situées entre les colonnes ont été fondues. Durant celle de 40, les galeries ont été murées sur ordre des allemands. Elles devinrent ainsi un maillon du Mur de l’Atlantique dont on visite les restes durant les beaux jours.
Les galeries royales longent en partie l’ancien Palais des Thermes construit au début des années 1930, dont ne subsiste aujourd’hui que la partie hôtelière, le Thermae Palace où l’on pourra dormir, et se restaurer. Si vous voulez vous réchauffer d’un chocolat chaud, le garçon vous interrogera : « chocolat fondant ou au lait ? » . Si vous répondez, « fondant », voilà ce que l’on vous servira dans un joli verre.
Dans la salle, de très belles affiches témoignent du passé fastueux d’Ostende comme celle qui annonce un bal de bienfaisance, masqué et travesti, pour le 13 août 1904 à partir de 3 heures et demi de l’après-midi….
« T’as voulu voir Ostende et on a vu Ostende « …..
Office du tourisme tout près du Casino.
Hôtel Albert II. Vlaande renstraat 42.
Thermae Palace. www.thermaepalace.be. Koningin Astridlaan 7.