Les paupières toujours fermées. L’expression de ces sculptures hyperréalistes est à chercher ailleurs. Et comment remercier les organisateurs de GV Monumental, la première exposition d’oeuvres d’art sur l’avenue George V à Paris qui m’a fait découvrir l’oeuvre de Carole A. Feuerman.
Carole A. Feuerman reconnue comme une des figures pionnières de la sculpture hyperréaliste dont elle lance le mouvement à la fin des années 70 en réalisant des sculptures qui représentent les modèles d’une façon très fidèle à la réalité. Ici avenue George V, des athlètes et des sportifs pour la plupart en bronze patiné et feuille d’or, dont les détails des corps et des attitudes laissent à penser qu’ils sont incarnés. Des sculptures dessinées qui témoignent d’un sens de l’observation et de l’empathie bouleversant. Elles donnent la chair de poule.
Il faut les voir de jour mais aussi de nuit. Ainsi disséminées dans l’avenue George V, le spectacle de ces nageurs et nageuses, de cette danseuse etc…. n’en est que plus étrange et émouvant.
La prolifique carrière de Feuerman se développe sur quatre décennies et quatre continents. Elle a produit un travail conséquent pour les collectionneurs dans le domaine privé, ainsi que dans le domaine public. En combinant des matériaux sculpturales classiques d’acier, de bronze et de résine, avec des médias plus conventionnels comme l’eau, la lumière, le son et la vidéo, Feuerman a créé des travaux hybrides d’énergie complexe et de psychologie.
Mais pour être exhaustive et objective, je précise que Monumental réunit au total sur l’avenue George V, 52 sculptures installées sur 1600 mètres.
Passons sur celles très nombreuses de Laurence Jenkell et de ses bonbons en polyester qui me laissent indifférente et que j’ai découvertes il y a une quinzaine d’années dans la Galerie d’art Saint-Martin au Moulleau et à Arcachon. A Arcachon, un de ses bonbons a élu domicile sur le trottoir devant la galerie , en face de la jetée Thiers.
Attardons nous plutôt avenue George V en nous rapprochant de la Seine, sur les portraits de Charlotte Mano.
Et de Marcos Marin qui m’ont fait penser à celui de Pompidou au sein du Musée qui porte le nom de l’ancien président de la République.
Première édition de Monumental. Jusqu’au 14 novembre. Avenue George V à Paris. Et vive Carole Feuerman