Les chenilles processionnaires du pin sont de sortie dans le bassin d’Arcachon, à Pyla sur mer, et ailleurs….plus tôt que d’habitude à cause de la douceur du climat.
J’en vois sur le bitume en sortant de la maison et pour moi c’est une première. Fort heureusement, je me contenterai de photographier la colonne malgré mon envie de m’en approcher.
La chenille processionnaire du pin ou Thaumetopoea pityocampa, nommée ainsi pour son mode de déplacement en file indienne, insecte de l’ordre des lépidoptères, est la larve d’un papillon de nuit. Pas très jojo le papillon ! Connu depuis longtemps dans le Sud de la France, il tend à monter vers le Nord.
Mais avant de devenir papillon, c’est une sale bestiole dont il faut se tenir éloigné à tout prix !
Ces chenilles processionnaires passent l’hiver dans des nids tissés sur des branches de pin (toutes espèces de pin confondues) exposées au soleil dont elles sortent la nuit pour se nourrir d’aiguilles. Les dégâts entraînent une défoliation des arbres.
Cette défoliation, quand elle dure plusieurs années, rend l’arbre très sensible au stress et à d’autres attaques.
Voilà les dangers pour les pins. Mais ces chenilles processionnaires sont également dangereuses pour l’homme car elles provoquent de l’urticaire. Lorsqu’elles se sentent agressées et lorsqu’elles meurent elles projettent leurs poils microscopiques très irritants. Conséquences : des démangeaisons, des œdèmes, des irritations oculaires, des problèmes respiratoires et des allergies.
Il faut faire très attention aux enfants ou aux chiens et aux chats qui auraient envie de jouer avec elles ! Elles peuvent tuer les animaux domestiques.
Pour s’en prémunir, on peut, en combinaison d’apiculteur, couper les rameaux qui portent les nids s’ils sont accessibles, à l’aide d’un échenilloir et les brûler. Il faut également installer des nichoirs à mésanges car ces oiseaux pénètrent dans les nids pour dévorer les chenilles. Et on peut aussi accrocher ceci sur les troncs des arbres pour les empêcher de monter.
Les papillons adultes, d’environ 35 à 40 mm, éclosent en été. Les mâles meurent après l’accouplement et les femelles pondent de 150 à 220 œufs par paquets sur les rameaux et les aiguilles des pins. Ils éclosent 30 à 45 jours plus tard selon la température.
Le cèdre peut également être infesté mais rarement.
Ce n’est pas pour vous faire peur, mais ayez en mémoire les complications que les chenilles processionnaires peuvent susciter et n’hésitez pas à vous rapprocher d’un centre antipoison en cas de besoin :
- contact avec les yeux : développement après 1 à 4 heures d’une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants) ;
- contact avec la peau : des rougeurs et des démangeaisons sur la peau ;
- contact par inhalation : l’irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires ;
- contact par ingestion : inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui s’accompagne de symptômes tels que l’hypersalivation, des vomissements et des douleurs abdominales.
COMMENT BIEN S’EN PROTÉGER ?
- ne pas s’approcher des chenilles, ne pas les toucher et ne pas toucher leur nid,
- ne pas se promener sous les arbres porteurs de nids,
- porter des vêtement longs,
- éviter de se frotter les yeux pendant ou au retour d’une balade,
- en cas de doute : prendre une douche et changer de vêtements,
- laver les fruits et légumes de votre jardin,
- éviter de faire sécher du linge à côté des arbres infestés.