« Chéri, qu’est-ce qu’on fait ce soir ? »
« Ce soir, je t’emmène au cinéma voir « les heures sombres » réalisé par Joe Wright. Ensuite à la maison, j’ai acheté un très bon parmesan que l’on boira avec la cuvée 2006 Pol Roger. Champagne en l’honneur de Winston Churchill !« .
« Je ne vois pas le rapport »
« Ecoute. « Les heures sombres » retracent un épisode assez court de la vie de Winston Churchill, quand le 10 Mai 40 à 18 H 30, candidat pourtant improbable, il est nommé par le roi Premier ministre du Royaume-Uni. »
A ce poste, il remplace Neville Chamberlain, conspué par l’opposition pour ses hésitations face à Hitler. Et le 13 Mai, il prononce son discours resté célèbre, devant les députés et ses concitoyens : je n’ai à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur !… »
J’aime ce film. Je n’avais pas ou plus conscience de la solitude de Churchill, vieillissant et en apparence décrépit, et de sa force de caractère, face à son propre camp et à toutes les embûches dressées par Chamberlain et d’autres pour le pousser à capituler devant l’ennemi allemand mais sans succès.
Gary Oldman qui l’interprète est formidable. Kristin Scott Thomas qui joue sa femme l’est aussi.
Dans « les heures sombres« , et ce n’est un secret pour personne, Churchill boit et boit beaucoup, d’autant qu’il veille très tard. Des alcools forts, whisky et cognac, du porto et du champagne au cours des repas. Mais à aucun moment, on a l’impression de se trouver face à un ivrogne, ce que lui même se défendait d’être.
Ses petites phrases sur l’alcool sont pléthoriques.
Retenons en deux : « J’ai retiré plus de choses de l’alcool que l’alcool ne m’en a retirées. » et « Je ne pourrai pas vivre sans champagne. En cas de victoire, je le mérite, et en cas de défaite, j’en ai besoin ».
Le champagne, parlons en. Son épouse Clémentine l’atteste : »à chaque repas, ils se devait d’avoir sa bouteille personnelle ».
Dans « les heures sombres », on voit et on entend Churchill faire allusion au champagne Pol Roger, son péché mignon. Les liens entre les deux familles étaient forts. La rue de la maison Pol Roger à Epernay a d’ailleurs été débaptisée et porte le nom aujourd’hui de « Winston Churchill « .