Le phénomène des araignées qui volent, tombent du ciel et voyagent comme des montgolfières sur des centaines de kilomètres vient de trouver une nouvelle explication: la charge électrique naturelle de l’air, qui « accrocherait » les fils de soie des arachnides.
Ces voyages aériens d’araignées ont été observés depuis longtemps. Charles Darwin l’avait noté lui-même dans son journal au XIXe siècle.
On pensait que les araignées tissaient des fils très fins, qui étaient ensuite emportés par le vent, parfois sur de très longues distances, et à des altitudes de plusieurs kilomètres.
Mais voilà donc une autre hypothèse : l’électricité statique de l’atmosphère celle-là même qui hérisse les poils et les cheveux après qu’on frotte un ballon sur un pull en laine. Les fils des araignées sont-ils soulevés de la même façon?
C’est ce qu’ont testé en laboratoire des chercheurs de l’université Bristol, au Royaume-Uni.
Dans une boîte, ils ont créé une atmosphère isolée de l’air ambiant, sans le champ électrique présent autrement partout sur Terre. Puis ils ont créé leur propre champ électrique, qu’ils étaient capables d’allumer et d’éteindre.
A l’intérieur, ils ont placé une petite araignée Erigone de quelques millimètres, une famille souvent utilisée dans l’étude des vols d’araignées. Ils ont ensuite observé ce que d’autres avant eux avaient constaté: l’araignée se dresse sur ses pattes, puis pointe son abdomen vers le haut… et tisse des fils… avant de s’envoler en un clin d’oeil, comme emportée par une montgolfière très rapide.
Quand l’électricité ambiante est éteinte, les araignées retombent.
Conclusion : les forces électrostatiques suffisent à faire voler les araignées mais en même temps ( Emmanuel va être très content !!!) elles utilisent sans doute les deux méthodes à la fois: le vent et l’électricité statique.
La Femme Qui Marche avec / AFP.