Le croissant : une viennoiserie Franco-Française ?

D’où vient le croissant, l’incontournable du petit déjeuner français depuis les année 50 ?

Comme toujours, les versions différent. Quelle soit un mythe ou une légende, peu importe. Il en est une que j’affectionne et qui m’a été contée la première fois par Fred Chesneau. http://la-femme-qui-marche.fr/rester/mes-livres-cuisine

Nous sommes en 1683 lors du siège de Vienne par les Turcs. Les Ottomans profitent de l’obscurité de la nuit pour creuser un tunnel sous les murs de la ville. Les boulangers viennois déjà levés les entendent et donnent l’alarme. Et pour célébrer la victoire des troupes polonaises et autrichiennes sur les troupes ottomanes, le gouverneur de Vienne  leur demande d’imaginer une pâtisserie. Hörchen.Les boulangers façonnent ce que l’on appelle un hörchen, littéralement une « petite corne»qui a la forme du croissant de lune, l’emblème qui figure sur les drapeaux des vaincus. Ainsi, les Viennois pourront « se goinfrer » de l’Ottoman.

A L’origine le hörchen est réalisé avec une pâte qui ressemble fort à celle de la brioche.

Marie-Antoinette d’Autriche, devenue reine de France, essaie de l’importer chez nous, mais sans succès. Elle en prendrait ombrage. Ce qui expliquerait son « Qu’ils mangent de la brioche » si effectivement, elle a bien prononcé cette phrase en 1789, quand on lui explique que le peuple réclame du pain.

L’histoire du croissant ne s’arrête pas là. Une soixantaine d’années plus tard, l’impératrice Eugénie se dit que l’idée de Marie-Antoinette est à « creuser ». Elle demande à des pâtissiers d’en améliorer la recette. Et c’est ainsi que le croissant à la pâte feuilletée voit le jour.

Comme pour le pain, il se cuit idéalement dans un four à sole qui saisit la pâte et lui donne un croustillant; Véritable marque de fabrique du croissant. Avec les fours ventilés à cuisson minutée, on assiste à une homogénéisation qui, selon le chef Yves Camdeborde, « ne tient plus compte de la quantité de levure ni des différentes farines » et «enlève toute la touche humaine, la personnalité et le savoir-faire, le coup d’œil de l’artisan. »      Croissant. Beurre.

Selon le chef-pâtissier Christophe Felder, il y a « cinquante paramètres à maîtriser pour faire un bon croissant !!!!!! » dont « la qualité de la farine et du beurre utilisés, (…) le temps de fermentation de la pâte, la façon d’incorporer le beurre, de façonner le croissant, la chaleur du four, la durée de cuisson… »

En résumé, le croissant, on le doit aux Turcs !

 

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