Elle force l’admiration. Delphine Arduini, 44 ans, est diabétique de type 1 depuis ses 13 ans. Et elle raconte la difficulté du diagnostic, la prise de conscience tardive des risques inhérents à cette maladie, mais elle pétille de vie et son diabète ne l’arrête pas : globe-trotteuse, sportive, deux enfants, un mari, un job, elle organise la Boucle du diabète à Paris et a créé l’association World Diabetes. Et s’il faut retenir une chose de son discours, c’est quand elle insiste pour expliquer que « bien » vivre cette maladie induit de très bien connaître son corps.
Elle est touchante. Maud BIAS, 40 ans, plus réservée, atteinte de diabète de type 2, raconte qu’elle vit avec sa maladie mais qu’elle ne l’accepte pas au fond d’elle-même. Pourquoi moi s’interroge-t-elle souvent ? Ne supportant pas son traitement, elle a arrêté de le prendre pendant quelques années et en subit les conséquences. Elle souffre de gros problèmes aux yeux aujourd’hui.
2 personnalités qui résument bien « le vécu des malades »de cette maladie qui se définit par un excès chronique de sucre dans le sang.. Et qui illustrent les résultats de l’enquête réalisée par Roche Diabetes Care France : une maladie si connue et pourtant si peu comprise. 90 % des Français estiment que les diabétiques vivent mal leur situation alors qu’ils sont seulement 50 % à le déclarer.
Mais des Français qui ne comprennent pas réellement ce que la maladie représente au quotidien. 8 sur 10 savent que ses complications sont graves mais plus de la moitié ignore ce qui différencie le 1 du 2.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune pas une punition divine explique le Docteur Françoise Lorenzini. « Le type 2 est une maladie génétique même s’il est vrai qu’une mauvaise alimentation et la sédentarité ne font que l’aggraver et le précipiter. » Mais les complications restent les mêmes. Le DT2 est sans doute plus pernicieux car en l’absence de symptômes, on ne peut le dépister qu’avec une glycémie à jeun. Le DT2 survient plus tard même s’il se déclare aujourd’hui de plus en plus souvent chez les jeunes.
Que les diabétiques de type 2 le sachent.
Brides-les-Bains (1) organise désormais à leur intention un » Programme d’Education Thérapeuthique », validé par l’Agence Régionale de Santé d’Auvergne Rhône Alpes. C’est le seul programme dédié au DT2 dans une station thermale. Il s’ajoute à une cure conventionnée (AD ou RH).
Mais revenons sur l’impact du diabète de type 1 sur les femmes.
Pour les aider, Roche Diabetes Care France édite un « Petit guide pour vivre heureuse avec un diabète « ! Pourquoi les femmes ? Parce que les résultats de l’enquête le prouvent : comme elles ont peur d’être encore plus discriminées, elle l’avouent moins à leur hiérarchie. Les hypoglycémies ne sont pas faciles à vivre…La prise d’insuline provoque souvent une prise de poids. La pompe n’est pas toujours facile à cacher sous ses vêtements. Les injections peuvent laisser des traces sur la peau qui devient très sèche…Et puis une femme qui veut un enfant devra se préparer à être enceinte. Sans compter la peur de transmettre la maladie et que c’est elle qui le plus souvent prend en charge l’organisation des repas…
(1) : 17 % des curistes reçus en consultation du Centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains souffrent d’un diabète de type 2. C’est en constatant leur détresse face à la maladie et aux risques associés que l’équipe des Thermes a créé ce programme d’éducation thérapeutique spécifique.