Il y a ceux qui transpirent peu, sans odeur. Il y a ceux qui transpirent beaucoup en sentant mauvais. Personne n’est égal devant la transpiration. Dans tous les cas, transpirer n’est jamais agréable mais pour certains cela peut devenir handicapant.
Ce fut le cas, pendant une vingtaine d’années, pour une femme, la quarantaine, à l’odeur « nauséabonde de poisson pourri« . Et elle sentait d’autant plus mauvais qu’elle mangeait certains aliments, dont du poisson justement, qu’elle a fini par bannir de son alimentation.
Voilà ce que raconte Marc Gozlan, journaliste médico-scientifique dans un blog du Monde.
Heureusement les médecins du CHU de Tours ont pu lui diagnostiquer un Fish Odor Syndrom, le « syndrome de l’odeur de poisson« . ( article publié dans le numéro de mars 2022 de La Revue de Médecine Interne)
Le Fish Odor Syndrom
Le syndrome de l’odeur de poisson, il s’agit d’un trouble métabolique, également appelé triméthylaminurie, car lié à l’excrétion de triméthylamine (TMA), qui se manifeste par une odeur horrible quoique l’on fasse. (200 cas recensés l’an dernier). Rien à voir avec la saleté.
Le problème c’est que le diagnostic n’est pas facile à réaliser. Les symptômes peuvent être sporadiques et amplifiés par certains aliments ou par les règles chez les femmes par exemple.
Quel régime alimentaire
Antibiotiques et régime alimentaire assez lourd et faible en choline peuvent permettre de venir à bout du syndrome de l’odeur de poisson : pas de lait écrémé, soja, poissons, œufs, crevettes, abats, poulet, noix, cacahuètes, haricots verts, petits pois, lentilles, bière, moutarde… Bien sûr attention aux carences en vitamines.
Quand l’imagination prend le pouvoir…..