Le taxi volant, c’est pour bientôt.
Paris 9 Septembre 2019.
La société allemande Volocopter, qui ambitionne de lancer des taxis volants dans trois ans, annonce avoir levé 50 millions d’euros lors d’un tour de table de financement mené par le chinois Geely Holding.
Volocopter développe des appareils volants électriques et autonomes pouvant décoller et atterrir à la verticale afin de répondre aux problèmes liés au trafic et à la pollution dans les grandes métropoles. La société allemande, créée en 2011 près de Karlsruhe, dans le sud du pays, va notamment proposer ses services de mobilité en Chine.
Elle a présenté l’an dernier à Paris un hélicoptère sans queue avec une myriade de 18 hélices disposées sur un cercle de plus de neuf mètres de diamètre, permettant un gain de temps de 80% en cas de bouchons. Volocopter, soutenu par Daimler qui a pris une participation de 9,7% en 2018 dans l’entreprise, a levé au total 85 millions d’euros auprès des investisseurs lors de ses différents tours de table.
Paris le 15 Mars 2019
Le taxi du futur sera non seulement autonome mais aussi volant, pour mieux désengorger les rues des mégalopoles. Et les premiers engins pourraient être opérationnels dès 2025. Voilà ce que prédisent des spécialistes réunis à Austin (Texas) au festival South by Southwest.
Avec la plateforme de réservation de voitures avec chauffeurs Uber et d’autres firmes aéronautiques, dont le français Safran, Bell s’est lancé dans la conception d’un « taxi aérien », un véhicule à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) de quatre places. Le concept de l’engin, baptisé Nexus, à mi-chemin entre la voiture volante et le mini-hélicoptère, a été dévoilé en janvier à Las Vegas. Entre vingt et trente sociétés au total planchent sur des concepts similaires, start-ups ou géants du secteur comme Airbus, qui vient de présenter son prototype « CityAirbus » en Allemagne.
Uber prévoit d’exploiter ses premiers taxis volants à Los Angeles et à Dallas, deux grandes conurbations américaines minées par les embouteillages.
Selon le responsable de Bell, des drones transportant des biens, comme des produits médicaux d’urgence, devraient même voler au-dessus des villes bien avant cette échéance « car ils n’ont pas autant d’exigences que les transports de passagers en termes de sécurité ou d’acceptabilité par les gens ».
– « Largement répandu en 2050 » –
Mais « plusieurs barrières » restent à franchir pour y arriver notamment la réglementation et la possibilité de « tester le véhicule en espace urbain, en survolant des gens et des bâtiments ».
Les professionnels y croient.
L’association américaine de l’industrie aéronautique (AIA) affirme que ces taxis aériens et autres drones autonomes se généraliseront grâce aux progrès réalisés par l’intelligence artificielle.
Scott Drennan, directeur de l’innovation chez Bell :
« Pour moi, l’intelligence artificielle est plus facile dans les airs. Dans le ciel, les dilemmes sont plus simples: il y a +contact+ ou +pas de contact+, c’est bien plus binaire. Et contrairement aux images que nous voyons dans des films comme Blade Runner ou Star Wars, « ce n’est pas le Far West là-haut .Les règles du ciel sont bien plus précises que les règles de la route »: pas de passage piéton, pas besoin de faire la différence entre un autre véhicule et un objet immobile.
L’espace aérien bénéficie d’un gros atout par rapport aux véhicules terrestres: il est en trois dimensions et bien moins saturé que les routes, insistent les experts.
Autre avantage de l’aéronef sur la voiture: le GPS, souligne Anil Nanduri, directeur de la division « drones » chez le constructeur informatique Intel. « Une précision de plus ou moins deux mètres, ce n’est pas assez pour des véhicules terrestres, mais ça le devient dès que vous passez en trois dimensions ». L’ingénieur est capable de faire voler en formation serrée quelque 2.000 drones pilotés par un seul ordinateur.
Donc Marceau et Mariam, vous qui venez de naître, vous prendrez un taxi volant ! Moi qui n’en verrai pas, j’ai même du mal à l’imaginer.
la Femme Qui Marche avec/ AFP.