Les Japonais ont déja donné…C’est à tokyo que s’est ouvert il y a peu ou prou 10 ans, un restaurant où les clients sont assis sur des cuvettes de WC. Les japonais parlent avec moins de pudeur de ce lieu : ils sont à l’origine du succès de la journée mondiale des toilettes qui se déroule le 19 novembre.
Mais à Londres, (on se rapproche ! ), la reconversion des “loo” (autrement dit des cabinets) gagne du terrain, encouragée par la municipalité. Rachel Erickson, “ The loo Lady “ s’est fait la spécialité d’organiser des visites guidées de jolies toilettes londoniennes hors d’usage….Naturellement !
A Paris, elle pourrait faire visiter celles du métro du Palais Royal qui , sauf erreur de ma part, ne servent plus.
Les Londoniens peuvent donc choisir.
« The Convenience » (les commodités), un café-restaurant a ouvert il y a un an dans le quartier branché de Hackney. « WC« , un bar à vin , dans le sud. « ArtsLav », contraction de arts et lavatory, un centre artistique dans le quartier central de Kennington.
Sans compter les appellations plus neutres comme le café « The Attendant » ou le cabaret « Cellar Door ».
Exit les odeurs ?
Logé dans d‘ex-toilettes souterraines datant de l’ère victorienne, accolées à la station de métro Clapham Comon, « WC » a conservé son sol en mosaïque ainsi que la faïence aux murs. Les boiseries ont été transformées en tables ou en alcôves intimes. Les urinoirs hérités du passé continuent à servir de toilettes..
Katie Harris, pour « The Convenience » fait manger ses clients sur le comptoir en bois qui repose sur les antiquités de porcelaine.( photo à la une). Exit les urinoirs de couleur jaune trop “ figuratifs” ! . Seules les vasques blanches ont été conservées ….Après avoir été récurées, et encore récurrées !
Pour Philip, 35 ans, attablé devant un verre de vin chez « WC« , « cela ajoute au charme du lieu qu’ils aient intégré certains des éléments d’origine. Cela donne une atmosphère agréable… et cela ne sent plus du tout ». Merci cher Philip pour le détail !
Chez nous, on en est resté au film de Bunuel, comme “le Charme discret de la bourgeoisie, où le cinéaste se joue des convenances sociales en les inversant (les convives sont assis ensemble sur des cuvettes de WC mais s’isolent pour dîner ….
Source : AFP