On a volé des dents en ivoire au cachalot mort échoué la semaine dernière dans l’estuaire de la Seine, à proximité du port du Havre.
Martin Blanpain, directeur de la maison de l’estuaire, l’ association en charge de la réserve naturelle de l’estuaire explique : » Nous avons constaté 4 à 5 dents manquantes sur la partie visible de la mâchoire. Nous avons trouvé un petit burin à côté du cachalot, qui a été manifestement oublié « . Le braconnage a été constaté lorsque l’on a essayé de déplacer sans succès l’animal avec une grue.
L’organisation écologiste Robin des Bois indique pour sa part qu’un cachalot porte sur sa mâchoire inférieure 20 à 25 dents coniques et qu’on a pu lui en enlever beaucoup plus. « Certaines pèsent un kilo. Un kilo d’ivoire est vendu sur le marché noir entre 2.000 et 5.000 euros » .
« Des actes semblables de braconnage et de profanation se multiplient en Europe, en Islande et au Canada ». Robin des Bois réclame que les « carcasses des mammifères marins soient dans toute la mesure du possible remorquées et immergées.« Des recherches scientifiques menées dans le monde entier révèlent qu’elles constituent de véritables oasis biologiques pendant des dizaines d’années et qu’elles contribuent ainsi à l’enrichissement des écosystèmes marins ».
L’énorme cétacé dont le poids est estimé à 15 tonnes est toujours arrimé à une digue près des terminaux de Port 2000, la zone réservée aux conteneurs. Il mesure presque 15 M de long.
AFP/ La Femme Qui Marche.
