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Un petit ou un gros derrière ?

Question de culture, en Côte d’Ivoire, les femmes rivalisent d’ingéniosité pour élargir leurs formes. Les hommes dans le pays aiment les femmes un peu « fessues » !  Les rondeurs sont signe d’opulence, de bonne santé et surtout de « maternités glorieuses » !

Grossifesse :

Il s’agit d’un onguent miracle. Appelé également « botcho crème ». En Nouchi, la langue parlée dans la rue, « botcho » signifie vaste arrière-train…Tout un programme !

Les Ivoiriennes s’arrachent ce produit à base, indique la notice, d’huile de foie de morue, de miel et de beurre de karité dont les effets sont garantis au bout de 30 jours.  « C’est ma meilleure vente », affirme Evelyne qui en vend des dizaines de pot par jour à 23 ou 28 euros l’unité, devant la crème « jolis seins » et la pommade « bazooka », qui sert à « affermir et grossir les membres » des hommes. « IL n’y a pas une seule cliente qui s’est plainte ».

Des médicaments « élargissants » vendus dans un packaging plus professionnel -la plupart venant de pays anglophones, notamment du Nigeria- sont également proposés aux Ivoiriennes mais là plus grave, souvent à base de corticoïdes, ils génèrent diabète, hypertension ou infections, pouvant aller jusqu’au coma.

A Dakar, ces médicaments, souvent faux, créent un « énorme » problème de santé publique qui affecterait des milliers de personnes chaque année.

Moins lourdes de conséquences: les « fausses fesses », sortes de culottes rembourrées, que tâte Christine à Abidjan. « C’est pour ma fille », explique cette retraitée de 56 ans. « Moi, j’ai déjà beaucoup de derrière, c’est lourd à porter », plaisante une dame en robe jaune, qui assure préférer le « naturel » à l' »artificiel ». « Ce que Dieu donne, il faut garder« , dit-elle.

Apparus il y a cinq ans, ces compléments fessiers se vendent comme des petits pains, à 9.000 FCFA (13,7 euros) l’unité, se réjouit Kader Camara, le propriétaire du magasin. « Avant, on n’avait pas ce genre d’articles. C’était un secret de femmes qui, pour aller danser, se cousaient plusieurs pagnes » afin de gonfler leur derrière »..

Les insatisfaites de leurs cuisses se voient aussi proposer des rembourrages grossissant le haut des jambes, appelés « pistolets », poursuit le commerçant qui mime le geste d’un cow-boy, les bras le long du corps et rangeant ses révolvers.

Autre technique le bouillon cube Maggi, omniprésent dans la cuisine africaine, se verrait détourné de son usage alimentaire… (?) Certaines femmes en prendraient sous forme de suppositoire pour faire grossir leurs fesses »…..Une pratique, apparue en RD Congo, qui a même donné lieu à une chanson dans ce pays.

Pour les plus argentées, reste la solution bistouri, qui passe par une opération hors de Côte d’Ivoire.

Le chirurgien plastique parisien Robin Mookherjee, qui vient chaque mois à Dakar, indique avoir vu passer « des centaines de patientes » ouest-africaines, notamment ivoiriennes, influencées selon lui par la culture négro-latino-américaine. Il cite aussi le cas de Maliennes venues le consulter depuis Tombouctou à la première occasion, dès que les combats ont cessé dans leur pays.

Autant de femmes prêtes à payer 3 à 4.000 euros pour se faire « lipo-injecter » dans les fesses leur propre graisse, prélevée dans leur ventre ou leurs bras.

Et dire que pendant ce temps là chez nous……

Avec l’AFP.

 

 

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