Le lycée Henri-IV, (les initiés diront sobrement H-IV), classé monument historique, l’un des premiers lycées de France, se situe place du Panthéon, en plein coeur du Quartier Latin à Paris.
Lycée prestigieux par son histoire intimement liée à celle de la capitale, par ses bâtiments et par les élèves qui le fréquentent : Il occupe l’emplacement de l’ancienne abbaye royale de Sainte Geneviève, elle-même ancienne basilique des Saints-Apôtres Pierre et Paul fondée au début du VI ème siècle par Clovis et son épouse qui y furent enterrés.
Et c’est dans ces bâtiments, devenus biens nationaux en 1790, que les révolutionnaires ouvrent l’Ecole Centrale du Panthéon, renommée lycée Napoléon en 1804, avant de prendre définitivement le nom de lycée Henri-IV en 1873.
H-IV accueille 2700 élèves, du collège aux classes préparatoires et il est connu pour son élitisme fondé sur le mérite. Il fait partie de ces grands lycées parisiens, réputé pour ses excellents résultats au Bac, au concours général et aux concours d’entrée aux grandes écoles comme l’ENS et l’Ecole nationale des Chartes…. La liste des anciens résume l’histoire intellectuelle du XXe siècle et, pour son centenaire en 1996, le lycée a réuni pour une séance de dédicaces 80 écrivains, tous anciens élèves.
Rendons hommage ici à Patrice Corre, proviseur parti à la retraite il y a 2 ans, qui a favorisé une plus grande ouverture des lieux d’apprentissage à la jeunesse des milieux modestes, à une époque où la presse monte au pinacle Richard Descoings, (les initiés diront moins sobrement Richie), directeur de Sciences Po, largement descendu de son piédestal depuis.
Mais pourquoi donc vous parler du lycée Henri-IV aujourd’hui ?
Parce que sa coupole achevée en 1730, qui se trouve au centre de sa bibliothèque, elle aussi prestigieuse, dessinée en croix, se meurt….Et qu’il faut la sauver, en mettant sa main au porte-monnaie…Et qu’il faut sauvegarder ces lieux historiques du savoir.
Un chef d’oeuvre de l’art Rocaille.
Cette coupole représente l’Apothéose de Saint-Augustin enlevé par les anges et brûlant les livres des hérétiques. C’est la seule à Paris de cette époque qui n’ait pas été dénaturée. On la doit aux plus grands artistes de l’Académie Royale, parmi lesquels le peintre Jean Restout. Certains morceaux sont maintenus par du ruban adhésif. Il faudra pénétrer à l’intérieur même pour en vérifier l’état avant de procéder à la restauration de la fresque…Bref il faut des sous car, même si la Région va financer une partie des travaux nécessaires, il manque des fonds.
Le premier appel est fixé à 100 000 euros. Les dons des particuliers et des entreprises récoltés par la Fondation du patrimoine, organisme sans but lucratif, font l’objet d’avantages fiscaux.
Se renseigner sur www.fondation-patrimoine.org/52815
