rtl : michel cymès. les enfants souffrent de troubles mentaux de plus en plus tôt.

La chronique de Michel Cymès hier matin sur RTL m’a bouleversée. Vous trouverez ci-dessous le lien pour l’écouter ou le texte pour la lire écrite.

Michel Cymès évoque les troubles mentaux ou psychiques si vous préférez qui touchent les enfants de plus en plus tôt, c’est à dire dès 5 ans. Alors bien sûr on se demande pourquoi. Michel Cymès n’évoque aucun début de piste. Il explique que la plupart du temps les parents consultent beaucoup trop tard mais qu’à leur décharge, il n’y a pas assez de pédopsychiatres. Le qualificatif de psychiatrie peut faire peur et il n’est pas toujours évident dans le domaine de trouver de bons interlocuteurs qui conviennent….

http://www.rtl.fr/actu/bien-etre/michel-cymes-evoque-les-troubles-mentaux-qui-affectent-les-enfants-toujours-plus-tot-7793388639e

« Il faut évidemment se garder des généralités, mais le constat est là. Les troubles mentaux sont devenus la maladie « préférée » des jeunes. Je ne me fais là que le porte-voix du professeur Bruno Falissard.

Le pédopsychiatre, qui dirige le centre de recherche en épidémiologie, a travaillé sur le sujet. Il en a conclu qu’entre dépression, anxiété et troubles du comportement, nos enfants avaient un peu la tête à l’envers, et que ça se manifestait de plus en plus tôt.

Nous sommes dans la tranche des 5-15 ans. Nous sommes en présence d’enfants qui, globalement, sont plutôt en bonne santé (en tout cas physiquement). En revanche, le moral ne suit pas trop. C’est pour cela que les troubles mentaux sont passés en tête des pathologies.

Pour se consoler, on peut toujours se dire que le phénomène touche à peu près tous les pays occidentaux. Mais il y a quand même de quoi s’inquiéter. Voici quelques éléments. En vingt ans, les automutilationsont triplé chez les jeunes. Concernant les tentatives de suicide de moins de 11 ans, elles sont de plus en plus nombreuses.

Enfin l’anorexie, qui touchait auparavant les jeunes filles pubères issues de milieux aisés, concerne souvent aujourd’hui des gamines pré-pubères. Elle épargne de moins en moins les garçons.

Ce n’est pas toujours facile de savoir si son enfant est sur la mauvaise pente. Souvent les ados cachent leur jeu. Mais le problème n’est pas tant de s’en rendre compte que de changer notre manière de fonctionner par rapport à ce type de problème quand il est identifié.

Quand je dis « notre manière de fonctionner », je parle aussi bien des parents que des pouvoirs publics ou de notre modèle sociétal. Je voudrais dire aux parents que la pédopsychiatrie fait aujourd’hui partie du paysage, il ne faut pas la bouder. Il y a encore trop de familles qui, pour des raisons culturelles ou par peur de se sentir montrées du doigt, hésitent à consulter un pédopsychiatre.

La pédopsychiatrie boudée en France

Je lisais récemment dans la presse ce témoignage d’un professionnel qui disait que les gamins arrivent en consultation quatre ans après l’apparition des premiers symptômes. Je ne vous explique pas pour rattraper le temps perdu !

En France, vous avez des régions où il faut entre six mois et un an pour décrocher un rendez-vous chez le pédopsychiatre. C’est beaucoup trop long. Cela décourage pas mal de candidats. Si on regarde ce qui se passe chez nos voisins européens, on s’aperçoit que l’offre française en la matière est l’une des plus faibles, voire la plus faible.

Dans les facs, on manque de profs de psychiatrie de l’enfant. C’est d’autant plus ballot que la demande ne cesse de progresser. La ministre de la Santé Agnès Buzyn est au courant du problème. Elle a récemment fait quelques promesses. On verra si elles n’engagent que ceux qui les croient… »

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