En 1958, Serge Gainsbourg chante les états-d’âme âme d’un poinçonneur du métro :
« J’suis l’poinçonneur des Lilas, Arts-et-Métiers direct par Levallois« . Des paroles incorrectes aujourd’hui car il n’est plus possible d’aller de « Porte-des-Lilas « à « Arts-et-Métiers » direction Levallois, (ligne 3) sans correspondance.
Des tickets de métro et un chou laissés sur la pierre. Un chou qui n’est pas fané.
« Je suis l’homme à tête de chou
Moitie légume et moitie mec
Pour les beaux yeux de Marilou
Je suis aller porter au clou ma Remington
Et puis mon break
J’étais a fond de cale a bout de nerfs,
J’avais plus un kopek
Du jour ou je me mis avec elle
J’perdis a peu prés tout
Mon job,la feuille de chou a scandale
Qui me donnait le beefsteack
J’étais fini,foutu, échec et mat au yeux de Marilou
Qui me traitait comme un blanc-bec
Et me rendais a moitié coucou
Ah non tu peux pas savoir mec,
Il lui fallait discothèque
et bouffer au Kangourou club
Alors je signait des chèques sans provisions
J’étais fou,fou
A la fin j’y fis le caillou
Comme un melon, une pastèque
mais,moment! je vais pas
tout déballer comme ça aussi sec
Quoi moi, l’aimer encore? des clous
Qui et ou suis-je ?
Chou ici ou dans la blanche écume
Varech sur la plage de Malibu »
Voilà les paroles de « L’Homme à tête de chou », le morceau qui donne son titre à l’album sorti en 1976 et considéré comme le plus grand album-concept de Serge Gainsbourg. Malgré le peu de succès commercial initial, « L’Homme à tête de chou » sera certifié disque d’or sept ans plus tard.
Chez Max coiffeur pour homme : Dans ce morceau, le narrateur refait une coupe de cheveux « Chez Max coiffeur pour hommes », où il tombe amoureux de Marilou, shampouineuse délurée. Il l’invite à dîner.
Lorsque Marilou danse reggae, elle excite ses sens du narrateur, lui faisant naître des idées lubriques.
Un soir, l’amant malmené rentre à l’improviste Vision terrible : Marilou est entre deux hommes nus « .
Il fait allusion aux aventures de Tarzan. Marilou (« Jane ») va de pénis en pénis (« de lianes en lianes ») avec des « Tarzan ». Le narrateur (« Chita le singe »), jaloux, la suit « à travers la savanes » et se fait insulter de « vieux con pédale » par Marilou.
Le malheureux humilié, sent ses oreilles se transformer en feuilles de chou.Ce morceau décrit les sentiments des amoureux.
Marilou est toujours à ses jeux érotiques, sous le regard jaloux du narrateur malheureux. Les 7 minutes 30 dévolues à ce morceau sont un exercice peu représenté dans la chanson française. Jaloux, le narrateur assassine Marilou à coup d’extincteur sur le crâne. Le narrateur, malheureux, a caché le corps de Marilou sous la neige carbonique de l’extincteur.
La mort de Marilou hante l’esprit de son assassin, le conduisant à la folie. L’homme est envoyé en psychiatrie.
Voilà la raison du chou déposé sur la tombe de serge Gainsbourg au cimetière du Montparnasse.