| Un conseil. Pour aller à la Maison de Balzac, même si vous habitez le quartier, empruntez au bout de la rue d’Ankara sur la gauche, la rue Berton : des pavés au sol et des murs couverts de lierre. Un bout de campagne et d’ailleurs en plein Paris. Arrivé rue Raynouard, où se trouve l’entrée, vous tournerez à droite.
A l’époque de Balzac, (1840-1847) la maison qu’il louait avait une porte d’entrée également dans cette ruelle. Cela a permis à l’écrivain moultes fois d’échapper aux huissiers venus lui réclamer quelques règlements.
La Maison de Balzac a donc été réhabilitée grâce à des travaux d’accessibilité, de rénovation du jardin et de la muséographie du parcours permanent. Histoire de moderniser le tout. Et il faut y aller pour la Maison et sa décoration et pour l’expo temporaire qu’elle accueille. Bravo à l’architecte qui s’est inspiré des ateliers d’Auguste Perret (qui a reconstruit le Havre) situés en contrebas pour réaliser le petit bâtiment qui accueille l’ascenseur, la billetterie et un espace restauration notamment. Tout cela reste intime et garde le charme de le maison. Bravo au paysagiste pour le jardin. Nichée sur les coteaux de Passy, c’est la seule des demeures parisiennes du romancier qui subsiste. C’est dans le cabinet de travail que Balzac a corrigé, de 1840 à 1847, l’ensemble de La Comédie humaine et a écrit quelques-uns de ses chefs d’œuvre. Incroyable d’imaginer comment assis à ce petit bureau, devant une minuscule fenêtre, il ait pu imaginer tout cela !
La Maison de Balzac Par ailleurs, la nouvelle exposition temporaire de la Maison de Balzac s’intéresse à la relation passionnante entre l’écrivain et l’un des dessinateurs les plus singuliers du XIXe siècle, Grandville (1803-1847). Dessins, gravures, affiches… plus de cinquante œuvres tantôt satiriques, parfois poétiques ou fantastiques mettent en image cette étonnante rencontre. Elles proviennent du fonds de la Maison de Balzac mais également de prestigieuses collections comme celles du musée des beauxarts et de la bibliothèque Stanislas à Nancy ou du musée Carnavalet – Histoire de Paris. Certaines sont présentées pour la première fois. Le parcours qui donne à voir les rapports étroits et réciproques entre les deux hommes, depuis leur rencontre dans les salles de rédaction puis chez les éditeurs, est à l’origine d’étonnantes innovations littéraires et artistiques, et les conduit à créer des oeuvres d’une fantaisie mordante. N’oublions pas que Balzac a d’abord été imprimeur et qu’à ce titre, c’est l’un des seuls écrivains de son temps à s’intéresser aux dessinateurs et à tenter de les promouvoir. Il participe ainsi en décembre 1829 à La Silhouette et contribue très largement au lancement du journal La Caricature. Cette collaboration lui permet de rencontrer Grandville, dessinateur alors connu pour ses caricatures animalières. Les attaques féroces menées contre le gouvernement et en faveur du mouvement républicain, engagent l’illustrateur dans des voies que Balzac, plutôt attiré par le monarchisme vers la fin de 1831, va progressivement quitter.
Informations pratiques Maison de Balzac 47, rue Raynouard 75016 Paris |
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