simone pheulpin. sculpteur-textile. chapelle expiatoire. paris.

Cette exposition n’est à rater sous aucun prétexte. ( Jusqu’au 16 décembre)

Le lieu où elle se tient tout d’abord, méconnu, y compris des Parisiens. La chapelle expiatoire se situe rue Pasquier dans le square Louis XVI du VIII ème arrondissement de Paris. C’est là que se trouvait l’ancien cimetière de la Madeleine où ont été inhumés les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette avant leur transfert à la basilique Saint-Denis.

Simone Pheulpin. Chapelle expiatoire

De l’extérieur, l’édifice se présente comme une enceinte fermée avec portail qui donne accès à une esplanade surélevée encadrée de deux galeries de cloître.  L’intérieur comporte 3 voûtes, en cul de four à caissons et éclairées par un oculus dans leur partie supérieure…..(Source Wikipédia)

L’artiste ensuite, Simone Pheulpin, sculpteur-textile, qui trouve dans cette esthétique exigeante d’inspiration néo-classique, un écrin approprié à son travail…..

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Sculpteur-textile, késako ?

Inlassablement, Simone Pheulpin, avec le même geste, plus ou moins ample, épingle en les superposant et les pliant, des bandes de coton des Vosges : un coton brut très épais que ni le soleil, ni la lumière ne modifient. « Si je ne vais pas bien, c’est plus serré ! » . Ce coton sert aujourd’hui pour les patrons en couture. Il servait autrefois pour les matelas  et quand la chambre à air n’existait pas, on en bourrait l’intérieur des pneus.

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Son matériel ?

Des épingles Bohin, un dé et ses bandes de coton. Jamais un point de colle. 9 mois de travail par exemple pour une oeuvre qui requiert 3 km de bandes et 5 kg d’épingles…

Bien sûr, on pense à de la pierre qui aurait une profondeur particulière. Ce n’est qu’en approchant et en touchant que l’on sent le tissu. Mais n’allez surtout pas dire à Simone Pheulpin qu’il s’agit de plissé. Comme elle l’explique : « Moi j’enlève la souplesse du coton même si je lui donne du mouvement. Ce n’est pas aérien. Le plissé l’est avec un seul morceau de tissu ».

Simone Pheulpin s’inspire de la nature, ce qui saute aux yeux. Elle ne dessine rien. Elle aime les failles, les fossiles…Elle prend des photos. Voilà ce qui l’inspire…Et en effet, on pense à des arbres, des troncs, des coquillages…Elle ne se recommande d’aucune influence. Ses oeuvres « hypnotisent »….

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L’exposition présente également quelques radiographies de ses sculptures, oeuvres d’art à part entière où ne transparaissent que les « épingles ». Magnifique également.

Crédit photos ©Julien Cresp

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