Il lève l’ancre des cales de STX à Saint Nazaire aujourd’hui. Symphony of the Seas voguera à terme dans les mers des Caraïbes. Son frère, Harmony of the Seas est parti en 2016.
Le prochain sera, dit-on, encore plus volumineux, et encore plus….
Un géant de la mer avec ses 362 m de long.
A titre de comparaison, le viaduc de Millau en fait 343.
De l’extérieur, on voit comme un immeuble immense. A l’intérieur,c’est une ville de 9000 habitants dont plus de 6000 passagers.
Quelques chiffres,
30 km de coursives,
227 000 tonnes,
18 ponts
une vitesse de navigation de 22 noeuds …
Mais au bout du compte, quand on reste à bord, on a l’impression d’être à terre, tantôt dans un centre commercial luxueux (100 m de long ! ouvert sur le ciel), tantôt dans un quartier chic agrémenté de plus 12 000 arbres et plantes exotiques, tantôt dans un parc d’attraction, ou dans un club de Jazz….
Ce qui frappe c’est l’explosion de couleur, et les lumières omniprésentes.
Sans compter tous ces éléments en courbe, un régal pour l’oeil.
Après l’avoir visité dimanche dernier à la tombée de la nuit, nous avons eu le plaisir d’y être invités à dîner jeudi soir.
De nuit, il est encore plus bluffant.
Certains d’entre vous vont rêver de prendre la mer avec lui. Il y a de quoi être émerveillé pour ceux qui aiment ce type de croisière. Symphony of the Seas multiplie les équipements et les superlatifs : un théâtre aquatique, une patinoire, un carrousel, les plus grands toboggans en mer. Il paraît même qu’on y trouve un restaurant de cuisine moléculaire !
Même se laver les mains avant d’aller dîner devient un moment singulier.
Et les cabines me direz vous ? Peu importe. On ne part pas sur un paquebot comme celui là pour rester dans sa cabine.
Anecdotique ou vision de l’avenir ? Un bar bionique avec des robots qui se chargent de réaliser des coquetels.
Un peu sinistres les robots comparés aux garçons souriants qui nous ont servis à table.
Le nôtre était Colombien. Et nous avons pu vérifier combien le café de son pays qu’il nous a vanté était à la hauteur de sa réputation.
Le dîner fut joyeux. Tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la construction de Symphony of the Seas en sont fiers. Il y a eu jusqu’à 2500 personnes sur le chantier pendant 3 ans….
Mais en même temps, dans la conversation est revenue de la tristesse à cause du vide que le départ de ce monstre va créer.
Habitant de Saint Nazaire, je suis fier, même si je n’y ai aucun mérite, qu’il ait été construit dans nos chantiers.
Et vogue Symphony of the Seas ….
Texte et crédit photos : Loïc Versteegh.