Aux Philippines, les affiches électorales sont plastifiées et recouvrent le moindre espace laissé libre à tel point que bien souvent on n’en distingue plus aucune. Agrafées, collées, placardées partout, même le long des routes : les maisons, les barrières en bambou, les bancs, les rochers, les arbres… Accrochées aux lianes ou à des ficelles… On se demande comment elles vont disparaître, une fois les élections passées…..Dans la nature ?
Les Philippins élisent aujourd’hui notamment leur président. Rodrigo Duterte, candidat du parti social démocrate, fait figure de grand favori.Celui ou celle qui arrivera en tête l’emportera.
» No Corruption ». Tel est le slogan de Duterte qui se présente comme le candidat de la lutte contre la corruption. Avocat, et maire de Davao, une grande ville du sud, il s’enorgueillit d’avoir créé des escadrons de la mort qui ont éliminé plus de 1500 criminels. Et il ne plaisante pas lorsqu’il affirme : »Si je deviens président, ça va saigner ! »
Outrancier, il ne recule devant aucune provocation, se vante de ses relations adultères et accuse sa fille par exemple «d’en faire des tonnes» lorsqu’elle a évoqué les abus sexuels dont elle a été victime. Il a aussi menacé de fermer un Congrès qui ne serait pas aux ordres.
La circulation automobile a été au centre des débats avec la corruption. A Manille, les embouteillages coûtent 57 millions d’euros chaque jour en heures de travail perdues, soit 0,8% du produit intérieur brut. Des embouteillages monstres, il y en a partout en permanence.
La ville est tout le temps paralysée aux heures de pointe mais aussi à 2 heures du mat, 5 heures, minuit ou 22 H. La Femme Qui Marche en a fait l’expérience. Et comme les Philippins conduisent en klaxonnant. Imaginez le bruit.
Les élections ont conduit au renforcement des conditions de sécurité. On les retrouve notamment sur les routes où des » Check Point » ont été installés pour contrôler les mouvements de bandes armée et dans les aéroports où l’on ne rentre que si l’on a un titre de transport et après avoir subi des passages au détecteur pour tous les bagages y compris ceux qui vont en soute.
Des mesures qui font réfléchir pour les pays exposés au terrorisme. Les aéroports ne ferment jamais. Peu de siège dans les halls. Les passagers dorment ou se reposent à même le sol entre deux vols.
Mais c’est un pays magnifique. Palawan notamment et l’archipel des Bacuit dont la Femme Qui Marche vous parlera. Et les touristes peuvent y vivre en dépensant très peu d’argent.
Retour aux élections.
Et en effet Douterté comme prononcent les philippins a bien été élu.